la Chine, quasi paralysée, flirte avec la récession

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Dans un supermarché, à Pékin, le 3 mars.
Dans un supermarché, à Pékin, le 3 mars. GREG BAKER / AFP

La paralysie de l’économie chinoise est telle qu’elle se voit depuis l’espace : d’après des chercheurs de la NASA et de l’Agence spatiale européenne, certains polluants qui voilent habituellement le ciel chinois ont quasiment disparu depuis que le pays est à l’arrêt pour lutter contre le Covid-19. Une donnée qui montre à quel point l’activité a souffert après le Nouvel An lunaire. Alors que les entreprises reprennent progressivement le travail, l’inquiétude grandit sur la possibilité d’une récession au premier trimestre.

Le produit intérieur brut (PIB) pourrait reculer de 2,5 % par rapport aux trois mois précédents, d’après la banque d’investissement japonaise Nomura. Soit une progression d’à peine 2 % par rapport au premier trimestre 2019. Il faut dire que les indices mesurant l’activité sont en berne : l’indice PMI de l’activité manufacturière pour février, publié samedi 29 février, par le Bureau national des statistiques, a chuté à 35,7 points, soit trois de moins que lors de la crise financière de 2008.

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La tendance à l’effondrement est la même du côté des services. L’indice des directeurs d’achat (PMI) dans ce secteur, calculé par le cabinet IHS Markit et publié, mercredi 4 mars, par le groupe de médias Caixin, s’est établi à 26,5, le mois dernier, contre 51,8 en janvier. Il s’agit du plus bas niveau jamais enregistré. Des indices PMI inférieurs à 50 indiquent une contraction de l’activité.

L’incertitude domine

Quelques jours avant la publication de ces statistiques, Zhang Anyuan, un économiste chinois réputé, qui avait travaillé à la Commission nationale pour le développement et la réforme, chargée de la planification de l’économie chinoise, avait lancé l’alerte. « Si en janvier et en mars le pays parvient à atteindre 6 % de croissance, mais qu’en février l’économie se contracte de 12 %, alors la croissance sera de 0 % sur trois mois. Mais, étant donné le pourcentage d’entreprises qui ont repris le travail, la consommation d’énergie, le trafic de passagers, celui de conteneurs et d’autres indices, l’activité, en février, pourrait faire bien pire que la baisse estimée de 12 % », a-t-il écrit sur le site du China Chief Economists Forum, un think tank proche du gouvernement. Des prévisions bien plus sombres que celles de ses collègues travaillant dans des institutions officielles, qui tablent encore sur une croissance de 5 % au premier trimestre.

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A ce stade, l’incertitude domine, car le taux de reprise du travail est encore flou en mars, après un mois de février quasiment à l’arrêt. Officiellement, la plupart des provinces ont redémarré le 10 février. Mais, dans les faits, le retour à l’activité a été très progressif depuis cette date. Il faut d’abord obtenir l’autorisation après l’inspection des autorités locales, celles-ci vérifiant que chaque usine a mis en place des mesures de protection suffisantes : désinfection à l’entrée des locaux, prise de température, distribution de masques deux fois par jour… Les entreprises doivent aussi attendre que leurs salariés revenus des provinces aient effectué quatorze jours de quarantaine avant de pouvoir reprendre le travail.

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