La Chine priée de revoir ses prêts aux pays vulnérables

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Une conférence internationale, mardi, à Paris doit se pencher sur les risques de surendettement menaçant les économies en développement.

Par Marie de Vergès Publié aujourd’hui à 11h06, mis à jour à 11h07

Temps de Lecture 4 min.

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Incapable de rembourser ses dettes, le Sri Lanka a cédé à la Chine la concession du port d’Hambantota pour 99 ans.
Incapable de rembourser ses dettes, le Sri Lanka a cédé à la Chine la concession du port d’Hambantota pour 99 ans. ADAM DEAN / NYT – REDUX – REA

Officiellement – et diplomatiquement –, il n’est pas question de pointer la Chine du doigt. Les pratiques du géant asiatique seront pourtant la toile de fond des débats prévus à Paris, mardi 7 mai, lors d’une conférence internationale consacrée au financement des pays en développement.

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Organisé au ministère de l’économie et des finances, l’événement mobilise largement, avec plus de 45 pays représentés, Chine incluse. Une trentaine de ministres étrangers, les patrons des principales institutions multilatérales et de grandes banques privées doivent faire le déplacement.

Cette participation témoigne, selon Bercy, d’un intérêt planétaire, alors que l’endettement atteint des niveaux historiques partout dans le monde, notamment dans les économies émergentes ou à faible revenu. D’après le Fonds monétaire international (FMI), 40 % des pays pauvres (soit 24 sur 60) sont désormais surendettés ou en voie de l’être.

La pression s’accroît sur Pékin qui a prêté à tout-va

Dans ce contexte, la pression s’accroît sur Pékin qui a prêté à tout-va ces dernières années, en Afrique, en Asie et jusqu’en Amérique latine. Une « générosité » prodiguée sans trop se soucier de la capacité des pays à rembourser ni de la bonne gouvernance des dirigeants. Pour l’Occident, il est temps de définir des règles communes sur le financement des investissements.

« L’objectif n’est pas de stigmatiser un pays, mais, bien sûr, la Chine est un acteur-clé de cette discussion », précise au Monde le ministre de l’économie, Bruno Le Maire.

Le Français est au diapason des organisations internationales, qui exhortent Pékin à mieux prendre en compte la soutenabilité financière des pays auxquels il prête, en particulier dans le cadre des « nouvelles routes de la soie », ce méga-programme d’investissements chinois.

A peine installé dans ses fonctions mi-avril, le nouveau président de la Banque mondiale, l’Américain David Malpass, rappelait à la Chine « l’importance [d’accroître] la transparence de la dette, la qualité des projets, la coordination avec les autres donateurs ».

De nombreuses critiques

Le pays n’est pas l’unique fauteur de troubles. « Il ne faut pas oublier les pratiques contestables de certains créanciers privés », insiste ainsi M. Le Maire. En témoigne l’exemple du Tchad, qui s’est lourdement endetté, depuis 2013, auprès de la société de négoce anglo-suisse Glencore. Ou encore le scandale des dettes cachées au Mozambique, qui a mis en lumière le rôle indélicat de banques internationales comme Credit Suisse ou la russe VTB.

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