La Chine prépare un nouveau plan de relance

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A l’entrée d’un supermarché Walmart, à Xiamen (Chine), le 26 août.
A l’entrée d’un supermarché Walmart, à Xiamen (Chine), le 26 août. Bloomberg via Getty Images

Quelle que soit l’issue de la guerre commerciale avec les Etats-Unis, les dirigeants chinois ne se font plus d’illusion : la croissance en 2020 sera à nouveau la plus basse que le pays ait connu depuis 1992. Encore supérieure à 7 % en 2014, tout juste de 6 % cette année, il n’est pas sûr du tout qu’elle atteigne ce seuil en 2020. Les principaux responsables politiques chinois se réunissent cette semaine pour tenir leur conférence économique annuelle qui fixe les orientations de l’année à venir. La presse prépare déjà le terrain. La croissance en 2020 devrait être « d’environ 6 % », affirme le China Daily, quotidien du parti en langue anglaise.

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Un objectif moins ambitieux que le taux « entre 6 % et 6,5 % » supposé être atteint en 2019. Le débat est autant politique qu’économique. Le prédécesseur de Xi Jinping à la tête du parti et du pays, Hu Jintao, avait estimé que, pour parvenir à la « société de moyenne aisance » promise aux Chinois, le PIB devait doubler entre 2010 et 2020, ce qui suppose une croissance annuelle d’environ 7 %. On en est désormais loin. Mais pas question de perdre la face, surtout qu’en 2021 le Parti communiste va fêter en grande pompe le centenaire de sa naissance.

En novembre, les statisticiens ont opportunément révisé à la hausse (+ 2,1 %) le PIB nominal de 2018, en raison, selon eux, d’une prise en compte plus juste du développement des services. A la différence du PIB réel, celui-ci tient compte de l’inflation et n’a pas forcément d’impact sur le taux de croissance de l’année suivante. Mais, selon les économistes, une telle révision – qui a déjà eu lieu en 2004, 2008 et 2013 – ne peut qu’aider le parti à atteindre son objectif décennal.

Stimuler ou réformer

D’après ce que l’on croit deviner des prises de parole publiques sur le sujet, ce débat autour du totem des 6 % en cache un autre, plus subtil. Vouloir à tout prix atteindre ce taux impose de nouvelles mesures de soutien à l’économie alors qu’accepter un taux de croissance d’environ 5,5 % revient à privilégier des réformes structurelles. Stimuler ou réformer, voilà la question. Vendredi 6 décembre, une réunion du bureau politique présidée par Xi Jinping a appelé à « adopter des outils d’ajustements contracycliques ». En clair, soutenir une demande défaillante, tant interne qu’internationale.

D’après le China Daily, les partisans de la relance ont pris l’avantage. Et plutôt que de baisser les taux d’intérêt, la Chine va, comme en 2019, privilégier les diminutions d’impôts. Elles pourraient cette fois atteindre 3 000 milliards de yuans (384 milliards d’euros), contre 2 000 milliards (256 milliards d’euros) en 2019. Le quotidien ne précise pas quels impôts et taxes sont concernés, hormis la TVA sur les produits industriels, qui devrait être à nouveau réduite.

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