La Chine lorgne la Nouvelle-Calédonie et ses réserves de nickel

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A l’approche du deuxième référendum sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie, dimanche 4 octobre, la Chine est dans toutes les têtes. Les loyalistes agitent la menace de voir une Kanaky indépendante tomber rapidement dans l’escarcelle de Pékin. Les indépendantistes, sans nier les risques en matière d’endettement ou de déprédation des ressources halieutiques, voient dans les échanges avec la Chine une opportunité de combler la perte de revenus que représenterait la rupture avec Paris.

Le sujet s’est imposé dans le débat, comme dans les opinions publiques des autres pays de la région qui voient les chalutiers chinois vider leurs zones de pêche à mesure que leur étaient attribuées des licences, ou multiplier les projets d’infrastructures plus vaniteux qu’utiles au grand public, au risque de tomber dans le piège de la dette. « C’est un vrai sujet dans la campagne référendaire, dit le député Philippe Gomès, du parti Calédonie ensemble, partisan du non. Si le oui venait à l’emporter, on sent que les Chinois seraient les bienvenus. » Les indépendantistes considèrent de leur côté que tout serait question d’équilibre dans la relation avec Pékin, les autres puissances de la région, et la France.

A tous, la Chine apparaît désormais toute proche. A 500 km de Nouméa, une heure de vol, l’archipel des Vanuatu est devenu l’incarnation des ambitions chinoises dans le Pacifique Sud, une vitrine de ce que la République populaire peut offrir avec une rapidité inégalée, et des écueils. Les sociétés d’Etat chinoises y construisent des routes vers des régions jusqu’alors peu accessibles, Huawei installe ses réseaux de télécommunication dernier cri, mais le centre de conférences de 1 000 places à 24 millions d’euros construit, lui aussi par la Chine dans la capitale Port-Vila, est vide, et l’extension pour 46 millions d’euros prêtés par Pékin du port de la deuxième ville du pays, Luganville, inquiète l’Australie et les Etats-Unis en cas de conflit ouvert avec la Chine.

« Nouvelles routes de la soie »

Plus loin, les Fidji, les Tonga, les Samoa ou les îles Salomon cèdent, elles aussi, à la tentation des « nouvelles routes de la soie », le programme de prêts et d’infrastructures par lequel le président Xi Jinping pousse l’influence chinoise partout dans le monde. Cette politique s’est accélérée à mesure que se sont détériorées les relations entre Pékin et Taïwan, où se sont repliés les nationalistes à l’avènement de la Chine populaire. Depuis 2016, le continent sanctionne Taïwan pour avoir élu à sa présidence Tsai Ing-wen, particulièrement critique du Parti communiste chinois. La Chine a ouvert son chéquier pour retourner les petits Etats qui reconnaissaient encore diplomatiquement Taipei et non Pékin. Il n’en reste plus qu’une quinzaine, dont une poignée dans le Pacifique.

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