La Chine espère l’apaisement entre l’Inde et le Pakistan

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Proche du Pakistan, mais entretenant des relations conflictuelles avec l’Inde, la Chine évite pour l’instant de prendre parti dans les tensions entre les deux puissances régionales.

Par Brice Pedroletti Publié aujourd’hui à 14h45, mis à jour à 14h45

Temps de Lecture 3 min.

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Sushma Swaraj, la ministre des affaires étrangères indienne et son homologue chinois, Wang Yi, dans la ville chinoise de Wuzhen, dans l’Etat du Zhejiang, le 27 février 2019.
Sushma Swaraj, la ministre des affaires étrangères indienne et son homologue chinois, Wang Yi, dans la ville chinoise de Wuzhen, dans l’Etat du Zhejiang, le 27 février 2019. Weng Xinyang/Xinhua via AP

Rivale historique de l’Inde, stratégiquement très proche du Pakistan, la Chine évite pour l’instant de prendre parti dans le conflit qui oppose ces deux pays, mais joue les médiateurs.

Lors d’une discussion téléphonique avec son homologue pakistanais, Wang Yi, le ministre chinois des affaires étrangères, a souhaité que les deux pays « fassent preuve de retenue et remplissent sincèrement leur engagement d’empêcher une expansion de la situation », selon un communiqué chinois publié jeudi 28 février.

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La veille, Wang Yi avait tenu une réunion trilatérale avec Sushma Swaraj, la ministre des affaires étrangères indienne et Sergueï Lavrov, leur homologue russe, dans un format initié en 2002. « En 1971, lors du dernier conflit entre l’Inde et le Pakistan, c’est l’Union soviétique qui avait joué les médiateurs, désormais la Chine voudrait que ce rôle lui revienne », note Jean-Pierre Cabestan, enseignant à l’Université baptiste de Hongkong. « Mais rien ne dit que l’Inde soit d’accord. Sans doute préfère-t-elle négocier en tête-à-tête avec le Pakistan », poursuit le chercheur.

Pékin et New Delhi ne sont toujours pas d’accord sur le tracé précis de leur frontière himalayenne.

Certes désireuse de se poser en grande puissance régionale, la Chine peut difficilement se prévaloir de neutralité sur le dossier indo-pakistanais. Pékin et New Delhi ne sont toujours pas d’accord sur le tracé précis de leur frontière himalayenne et se sont livrés une guerre en 1962, qui s’est soldée par une défaite humiliante pour l’Inde.

Les portions litigieuses de la frontière, l’Aksai Chin, à l’ouest, occupé par la Chine et revendiqué par l’Inde, et l’Arunachal Pradesh, à l’est, contrôlé par l’Inde mais revendiqué par la Chine, continuent de donner lieu à des démonstrations de force, parfois même à des escarmouches entre les deux géants.

Encore en 2017, il s’en est fallu de peu qu’un conflit militaire n’éclate entre eux au sujet du plateau du Doklam, un territoire de l’Himalaya revendiqué par la Chine et le Bhoutan, dont l’Inde est le protecteur.

Des foyers de tension qui alimentent la méfiance

Après des débuts difficiles entre les deux ultra-nationalistes que sont les dirigeants indien Narendra Modi et chinois Xi Jinping, tous deux ont prétendu enterrer la hache de guerre en 2018, lors d’un sommet de deux jours en avril 2018 à Wuhan, dans le centre de la Chine.

Néanmoins, d’autres foyers de tensions alimentent leur méfiance mutuelle. L’Inde voit d’un très mauvais œil la présence de plus en plus massive de la Chine à Djibouti, au Sri Lanka ou aux Maldives et ne cache pas ses réserves face aux nouvelles routes de la soie chinoises, dont le Pakistan est l’un des maillons essentiels.

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