La Chine emprunte à ses politiques au Xinjiang pour siniser encore davantage le Tibet

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Le président chinois Xi Jinping lors de la séance de clôture de l’Assemblée populaire nationale à Pékin, le 28 mai 2020.

Après le Xinjiang, le Tibet : les autorités chinoises ont mis en place dans la région autonome tibétaine un programme de formations professionnelles et de transfert de main-d’œuvre qui adopte certaines des méthodes musclées déployées ces dernières années auprès des Ouïgours. Les deux régions, qui n’ont d’autonome que le nom, sont dirigées d’une main de fer par le parti communiste, et le Tibet est interdit d’accès aux journalistes étrangers.

Lors d’un sommet réuni en urgence sur le Tibet fin août sur fond de tensions à la frontière avec l’Inde, le président chinois Xi Jinping a rehaussé le niveau d’alerte le concernant par d’inquiétantes formules : il a appelé à faire du Tibet une « forteresse imprenable de stabilité », à « relancer l’offensive contre les éléments séparatistes », et à « siniser le bouddhisme tibétain ».

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Le nouveau programme, mis en œuvre en 2019, aurait rempli 90 % de ses objectifs dans les sept premiers mois de l’année 2020, touchant environ 500 000 « travailleurs ruraux en surplus », dont environ 50 000 ont été « transférés » vers des emplois de services ou industriels à l’intérieur du Tibet, et environ 3 000 en dehors, selon un compte rendu officiel du gouvernement régional. Les bénéficiaires de ces politiques sont aussi incités à placer le cas échéant leurs terres dans des coopératives, dont ils deviendraient des « actionnaires », afin de pouvoir se salarier.

La population de la région autonome tibétaine est de 3,5 millions, dont 90 % de Tibétains en excluant les forces armées chinoises et les saisonniers. Les « travailleurs ruraux en surplus » ciblés par le nouveau programme désignent des paysans ou des éleveurs dont les activités sont considérées comme insuffisantes pour faire s’enrichir leur foyer. Nombre de jeunes Tibétains, une population jugée comme d’autant plus turbulente aux yeux de l’Etat chinois que les monastères en absorbent de moins en moins, entrent dans cette catégorie.

Une population qui est à plus de 70 % rurale

Les régions de peuplement ethnique sont longtemps restées découplées du modèle dominant en Chine, basé sur la mise au travail dans les usines de Chine côtière ou les grands centres urbains de dizaines de millions de jeunes des campagnes qui envoient de l’argent à leur famille, épargnent et s’installent en ville. Du fait de l’attachement des Tibétains à leur mode de la vie et à leur culture, de la barrière de la langue, mais aussi des discriminations à l’emploi et de la préférence des entreprises chinoises pour les Han.

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