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La décision du président des Etats-Unis, Joe Biden, de relancer l’enquête sur un accident de laboratoire à Wuhan, en Chine, pour expliquer l’origine du Covid-19 ne passe pas à Pékin.
Rejetant la légitimité d’une nouvelle investigation en Chine, un porte-parole du ministère des affaires étrangères chinois, Zhao Lijian, a dénoncé, jeudi 27 mai, lors d’un point de presse, « l’histoire sombre » des services de renseignement américains.
« L’équipe d’enquête conjointe de l’OMS [Organisation mondiale de la santé, envoyée à Wuhan en janvier] a jugé “extrêmement improbable” la théorie d’une fuite de laboratoire », a souligné Zhao Lijian. « Il s’agit d’une conclusion officielle, formelle et scientifique », a-t-il estimé. « Cette fois, les Etats-Unis tentent d’utiliser les services de renseignement pour mener une prétendue enquête (…), mais l’histoire sombre du renseignement américain est connue depuis longtemps par le monde entier », a affirmé le porte-parole.
Dans un communiqué publié jeudi, l’ambassade de Chine à Washington a, elle aussi, critiqué la volonté exprimée par Joe Biden de faire la lumière sur les origines du Covid-19 déclarant que la politisation des origines de la maladie entraverait la poursuite des enquêtes et saperait les efforts mondiaux pour enrayer la pandémie. Elle a ajouté qu’elle soutenait « une étude complète de tous les premiers cas de Covid-19 trouvés dans le monde et une enquête approfondie sur certaines bases secrètes et laboratoires biologiques dans le monde entier ».
Les premiers cas de Covid-19 ont été identifiés à la fin de 2019 dans la métropole chinoise de Wuhan, avant que le virus se répande à la surface du globe et emporte près de 3,5 millions de personnes. Après un séjour de quatre semaines à Wuhan, en début d’année, une étude conjointe d’experts de l’OMS et chinois avait jugé en mars « extrêmement improbable » un accident de laboratoire.
Doutes concernant la version officielle
Mais le patron de l’OMS lui-même, Tedros Adhanom Ghebreyesus, avait réclamé une nouvelle enquête sur l’hypothèse d’une fuite de laboratoire. La Chine a nié à plusieurs reprises cette éventualité, affirmant que les Etats-Unis et d’autres pays tentaient de détourner l’attention de leurs propres échecs à contenir la progression du virus.
Longtemps balayée d’un revers de main par la plupart des experts, la théorie d’un accident de laboratoire à Wuhan, en Chine, est revenue en force ces dernières semaines.
Dimanche, le Wall Street Journal a affirmé avoir eu accès à des informations inédites du renseignement américain, rapportant que trois chercheurs de l’Institut de virologie de Wuhan avaient été atteints dès novembre 2019 de « symptômes compatibles à la fois avec ceux du Covid-19 et ceux d’une infection saisonnière », ayant nécessité des soins hospitaliers. Pékin a démenti les informations du Wall Street Journal, les qualifiant de « totalement fausses ».
A la mi-mai, une quinzaine d’experts ont publié une tribune dans la revue Science : « Nous avons besoin de plus de recherches pour déterminer l’origine de la pandémie », ont-ils réclamé. Les théories d’une origine animale ou accidentelle en laboratoire « restent toutes les deux viables », ont-ils écrit, mais « il ne leur a pas été donné une considération équitable ».
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