« La Chine cherche à faire basculer son industrie dans le monde numérique »

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« Les entreprises chinoises sont en effet peu automatisées. Elles comptent environ 50 robots pour 10 000 travailleurs, contre plus de 500 en Corée du Sud ou 300 en Allemagne »  Photo : Le vice premier ministre chinois, Liu He lors de sa rencontre avec Donald Trump à la Maison Blanche, en avril 2019.
« Les entreprises chinoises sont en effet peu automatisées. Elles comptent environ 50 robots pour 10 000 travailleurs, contre plus de 500 en Corée du Sud ou 300 en Allemagne »  Photo : Le vice premier ministre chinois, Liu He lors de sa rencontre avec Donald Trump à la Maison Blanche, en avril 2019. JIM WATSON / AFP

Tribune. Malgré l’accord signé le 15 janvier à Washington en signe d’apaisement, la guerre commerciale sino-américaine a déjà produit ses premiers effets. Les taxes de 25 % imposées par l’administration Trump sur les 250 milliards de dollars de biens importés de Chine aux Etats-Unis – toujours en vigueur malgré l’accord de mercredi – ont poussé certains groupes étrangers à délocaliser, tel Apple qui, lié au taïwanais Foxconn, envisage de transférer une partie de son activité hors de Chine.

C’est aussi le cas du coréen Samsung, qui vient de fermer sa dernière usine dans le pays, à Huizhou, après 27 ans d’activité, pour rouvrir en Inde et au Vietnam. Cette délocalisation a signé la mort de cent de ses fournisseurs et la suppression de milliers d’emplois dans le Guangdong. Une tendance qui cohabite avec la tentation des pays d’Europe et d’Amérique du Nord de rapatrier ce qui peut l’être sur leur marché domestique, en faisant le pari de l’usine du futur.

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Cette stratégie n’est pourtant pas toujours gagnante, comme le montre l’échec récent d’Adidas, contraint de fermer ses deux « speedfactories » implantées en Allemagne et aux Etats-Unis, parce qu’elles ne tenaient pas leurs promesses en termes de retour sur investissement et de flexibilité. Avec à la clé un retour de la production en Asie !

Baisse de la population active en Chine

Mais, la tendance à la sortie de Chine pourrait cependant s’accélérer, sachant que les conditions qui ont attiré les usines du monde dans l’Empire du milieu ne sont plus aussi attractives qu’avant. D’abord il faut noter une forte augmentation des salaires, tendance bien identifiée depuis près de quinze ans et qui se confirme chaque année, au fur et à mesure que la Chine s’enrichit : entre 2005 et 2019, le salaire horaire moyen d’un ouvrier chinois a augmenté de plus de 400 % (de 8 renimbi à près de 40 renimbi de l’heure).

A cela s’ajoute la baisse de la population active, conséquence directe de la politique de contrôle des naissances. En 2017, celle-ci est passée en dessous de la barre du milliard de travailleurs, dont encore environ 30 % dans l’industrie. Ils devraient être 830 millions en 2030. Il y a également de nouvelles préoccupations environnementales, qui avaient été sacrifiées lors de la première phase d’industrialisation.

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Depuis, le gouvernement s’est fixé des objectifs de réduction de l’impact sur l’environnement, qui pèsent bien entendu sur les coûts de production. Et même si, dans le contexte actuel de croissance ralentie, la lutte contre la pollution perd en intensité, il n’y aura pas de retour en arrière. Il faut également prendre en compte la tertiarisation de l’économie chinoise.

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