la Chine à la conquête du monde

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Les journalistes Eric Chol et Gilles Fontaine illustrent, en 38 reportages, l’influence chinoise à travers les continents, réels et virtuels.

Par Publié aujourd’hui à 07h00

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Livre. En bonne logique, la montée en puissance de l’empire du Milieu provoque depuis quelques années une inflation d’essais plus ou moins originaux sur le thème « la Chine et le monde ». Deux journalistes, Eric Chol (L’Express) et Gilles Fontaine (Challenges) profitent de « l’accroche » créée par les 70 ans de la République populaire de Chine, le 1er octobre, pour publier Il est midi à Pékin. Le monde à l’heure chinoise. Si le découpage en tranches horaires du livre est artificiel, les 38 reportages illustrant l’influence chinoise tout autour du globe forment un ensemble original et impressionnant.

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Au-delà des étapes qui s’imposent – la base militaire de Djibouti, l’engagement financier au Venezuela, l’influence politique en Australie, les déboires de la dirigeante de Huawei, en liberté conditionnelle à Vancouver –, les auteurs mettent aussi l’accent sur des engagements moins médiatisés. Notamment la base de Zhonghan, en Antarctique, qui pourrait bien être en partie militaire, les mines de cobalt du Congo, indispensables pour l’automobile mondiale, les investissements dans les terres rares du Groenland, qui inquiètent jusqu’à Donald Trump, voire le minuscule atoll français de Clipperton (1,7 km2) perdu dans le Pacifique, mais qui dispose d’une zone économique exclusive de 435 600 km2. Un détail qui a échappé, semble-t-il, à Paris, mais pas à Pékin.

Pari audacieux

Matières premières, défense, espace, culture, tourisme, infrastructures, recherche en physique quantique… La Chine s’impose comme un acteur majeur dans tous les domaines et sur tous les continents, réels comme virtuels. Les auteurs n’ont aucun mal à montrer que « l’heure de Pékin a sonné » et que « la Chine ambitionne de redevenir cet empire qui donne l’heure à la planète entière ». Y parvient-elle ? Pour Eric Chol et Gilles Fontaine, « il y a fort à parier que le 1er octobre 2049, lorsque la Chine célébrera le centième anniversaire de sa révolution communiste, le monde sera entré dans le siècle chinois ». Cela est en effet fort possible, mais le pari reste audacieux. Il est même possible de lire les 38 chapitres de ce livre en en tirant la conclusion inverse.

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Nulle part la Chine ne parvient véritablement à ses fins sans se mettre à dos soit les populations locales, soit une partie de la communauté internationale. Alors que le premier ministre indien réussit à mettre la main sur le Cachemire dans l’indifférence quasi générale, la moindre intervention chinoise à Taïwan, en mer de Chine méridionale, voire à Hongkong, pourrait provoquer une crise internationale. En fait, une bonne partie du monde n’a pas plus envie d’être demain à l’heure de Pékin qu’elle n’avait envie hier d’être à l’heure de Moscou ou de Washington. Il faut donc se méfier des raccourcis. Il n’en reste pas moins qu’en montrant l’étendue du champ d’intervention chinois, les auteurs nourrissent utilement un débat qui n’a que trop tardé à émerger.

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