la campagne sans bruit mais sans fautes de Joe Biden

0
38

[ad_1]

Par

Publié aujourd’hui à 04h21

L’instant du « lid », chez Joe Biden, est devenu le sujet de plaisanteries récurrentes parmi les journalistes qui suivent la campagne présidentielle. La formule renvoie à l’heure à laquelle est mis « le couvercle », autrement dit lorsque la journée est achevée, et cette annonce survient souvent très tôt à Wilmington, au domicile du candidat démocrate devenu son siège de campagne du fait de l’épidémie de Covid-19. Elle est à l’image d’une campagne à petits pas, initialement moquée, mais qui ne cesse pourtant de faire la preuve de son efficacité à cinq semaines seulement de l’élection du 3 novembre.

Lors du débat chaotique du 29 septembre, le candidat démocrate n’a pu masquer ses faiblesses : l’âge qui l’a rendu plus frêle, 77 ans pour encore quelques semaines, le manque de charisme déjà mis en évidence lors des débats des primaires de son parti, et des capacités oratoires bien plus limitées que celles des deux derniers présidents démocrates, Bill Clinton et Barack Obama. Ces limites ont été pourtant largement compensées jusqu’à présent par des choix tactiques qui expliquent en bonne partie l’avance que maintient l’ancien vice-président dans les intentions de vote sur son adversaire, Donald Trump.

Joe Biden en campagne à Pittsburgh en Pennsylvanie, le 30 septembre.

Ce dernier n’y a pas peu contribué. Alors que l’épidémie de Covid-19 avait provoqué un réflexe de « rassemblement autour du drapeau » qui avait valu à la fin du mois de mars au président sortant ses plus hauts taux d’approbation depuis son arrivée à la Maison Blanche, sa gestion erratique et conflictuelle de la maladie l’a privé d’un rôle consensuel qui aurait pu pallier l’effondrement économique entraîné par le coronavirus.

Lire aussi Face-à-face Trump-Biden : un débat inquiétant pour la démocratie américaine

« A cet instant-là, estime Bill Galston, expert de la politique américaine à la Brookings Institution et chroniqueur au Wall Street Journal, Joe Biden a beaucoup été critiqué pour sa discrétion, pour cette campagne menée depuis son sous-sol. Mais il fait le bon choix en laissant toute la scène à Donald Trump qui s’est pendu à sa propre corde. » Alors que ses quarante-sept années de politique ont été considérées comme un fardeau par son adversaire, arrivé à la Maison Blanche à la faveur d’un mouvement dégagiste, elles ont pourtant montré leur utilité dans le travail de rassemblement de l’ensemble du Parti démocrate derrière son candidat.

« Cela a été très frappant après le débat au cours duquel Joe Biden n’a cessé de prendre ses distances avec l’aile gauche démocrate et de ses mots d’ordre. On aurait pu s’attendre à ce que des vois dissidentes s’élèvent comme en 2016 » après la victoire laborieuse d’Hillary Clinton sur le sénateur indépendant du Vermont, Bernie Sanders, le porte-parole de ce courant, poursuit Bill Galston. « Il n’y a rien eu de tout cela. De même, il n’y a aucune fuite, aucune confidence critique venant de la campagne, comme c’est souvent le cas », ajoute-t-il.

Il vous reste 57.58% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: