La Belgique se dote enfin d’un gouvernement seize mois après les élections

0
71

[ad_1]

De gauche à droite : le ministre des finances, Alexander De Croo, le roi Philippe et le président du Parti socialiste, Paul Magnette, à leur arrivée au palais royal, à Bruxelles, le 30 septembre.

Il aura fallu attendre plus de seize mois après les élections législatives – et vingt et un depuis qu’a chuté, en décembre 2018, la coalition que dirigeait le libéral Charles Michel – pour présenter aux Belges un gouvernement de plein exercice. La future coalition est née à l’aube, mercredi 30 septembre. Elle est baptisée « Vivaldi », en référence aux quatre saisons du compositeur car elle comportera quatre courants politiques : socialistes, libéraux et écologistes des communautés néerlandophone et francophone, ainsi que le Parti chrétien-démocrate flamand. Soit sept formations au total, ce qui traduit la fragmentation de l’échiquier politique fédéral.

Après de nombreuses discussions, ces sept partis se sont entendus sur la désignation d’un premier ministre : il s’agira d’Alexander De Croo, un libéral flamand qui était le vice-premier ministre et ministre des finances dans le gouvernement sortant. Il dirigera une équipe comportant de nouveaux visages, cette crise marquant aussi la fin d’une génération de dirigeants qui n’ont pu apaiser les interrogations récurrentes sur l’avenir du pays.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Covid-19 : contrairement au reste de l’Europe, la Belgique assouplit les restrictions malgré la hausse des contaminations

Au terme d’un ultime round qui aura duré quatre jours et quatre nuits, les négociateurs ont, en tout cas, fait temporairement oublier des mois de vaines tentatives, d’exclusions mutuelles, de rivalités personnelles et de sabotages délibérés. Qu’est-ce qui les unit ? Essentiellement la volonté d’éviter de nouvelles élections qui auraient favorisé les partis extrémistes. Dans le contexte de la pandémie de Covid-19 et d’une gestion contestée de cette crise, il est en effet probable que les électeurs auraient exprimé leur mauvaise humeur en portant massivement leur voix sur les extrêmes : le Vlaams Belang, parti xénophobe et indépendantiste d’extrême droite, en Flandre, et le Parti du travail (PTB, gauche radicale) en Wallonie. De quoi compliquer un peu plus une situation déjà aux limites de l’ingérable.

Seule possible

La coalition finalement mise en place est, en fait, celle que le président du PS francophone, Paul Magnette, avait prônée dès novembre 2019. L’idée avait, à l’époque, été torpillée par Bart De Wever, le président de l’Alliance néoflamande (N-VA), première formation du pays. En évoquant un « Pearl Harbor » pour la Flandre puisque cette coalition n’avait pas – et n’aura pas – de majorité dans le groupe néerlandophone de la Chambre des députés, le maire d’Anvers était parvenu à dissuader libéraux et chrétiens-démocrates flamands de s’engager.

Il vous reste 46.24% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: