La BCE envisage de lancer un euro numérique

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C’est l’une des conséquences de la pandémie liée au coronavirus et des règles de distanciation physique : les méthodes de paiements dématérialisés sont un peu plus encore entrées dans nos habitudes, et le resteront durablement. En France, le nombre de transactions « sans contact » a ainsi augmenté de plus de 65 % en septembre par rapport à la même période de 2019, selon la Banque de France.

Pour accompagner ces mutations, les instituts monétaires accélèrent eux aussi leurs travaux sur le sujet : vendredi 2 octobre, la Banque centrale européenne (BCE) a publié un important rapport examinant les enjeux et la façon dont elle pourrait lancer un euro digital – les experts parlent précisément de « monnaie digitale de banque centrale » (MDBD).

« Notre rôle est d’assurer la confiance dans la monnaie, expliquent Christine Lagarde présidente de l’établissement monétaire, et Fabio Panetta, membre de son directoire, en introduction du document. Cela signifie être certains que l’euro sera adapté à l’ère du numérique. » Dès le 12 octobre, une large consultation publique, à destination des citoyens comme du secteur financier sera ouverte. Des expérimentations seront également menées pendant six mois. Puis l’institution décidera, mi-2021, s’il est pertinent d’aller plus loin.

Catastrophe naturelle ou cyberattaque

Dans le détail, un euro digital serait émis directement par la BCE, comme les billets, dont il s’inscrirait en complément. Aujourd’hui, la monnaie utilisée pour les paiements par cartes bancaires (CB) ou pour les virements, par exemple, est créée par l’activité des banques commerciales, et non directement par la BCE.

Dans son rapport, l’institut monétaire passe en revue les différents scénarios dans lesquels cet euro digital pourrait devenir indispensable : en cas de déclin plus marqué encore des paiements en liquide, par exemple, ou « si d’autres méthodes de paiement électronique devenaient indisponibles en raison d’événements extrêmes », comme une catastrophe naturelle ou une cyberattaque massive sur les établissements financiers.

D’après la Banque des règlements internationaux, 80 % des banques centrales de la planète étudient la possibilité de créer une monnaie digitale

« Un euro numérique pourrait aussi empêcher qu’un service de paiement numérique – public ou privé – émis et contrôlé en dehors de la zone euro ne supplante les solutions de paiement existantes, scénario qui pourrait soulever des questions prudentielles, voire menacer la stabilité financière ou notre souveraineté monétaire », ajoute Fabio Panetta, dans un post de blog.

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