La Banque mondiale bientôt pilotée par l’un de ses plus rudes censeurs ?

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Donald Trump a officialisé, mercredi 6 février, la candidature du sous-secrétaire au Trésor, David Malpass, très critique à l’égard de l’institution.

Par Marie de Vergès Publié aujourd’hui à 11h58

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Le sous-secrétaire américain au Trésor, David Malpass, et le président Donald Trump, à la Maison Blanche (Washington), le 6 février.
Le sous-secrétaire américain au Trésor, David Malpass, et le président Donald Trump, à la Maison Blanche (Washington), le 6 février. BRENDAN SMIALOWSKI / AFP

Qui aime bien châtie bien ? C’est ainsi que le personnel de la Banque mondiale pourrait interpréter le choix des Etats-Unis en faveur de David Malpass pour présider l’institution. Ce sous-secrétaire au Trésor américain, chargé des affaires internationales, a été désigné comme le candidat officiel de la Maison Blanche par Donald Trump, mercredi 6 février.

Pour M. Malpass, l’organisation serait trop grosse, trop peu efficace, trop dépensière

L’organisation phare de l’aide au développement pourrait donc être bientôt pilotée par l’un de ses plus rudes censeurs. S’il n’est guère aisé d’y discerner de véritables preuves d’amour, la liste des critiques émises par M. Malpass est longue et bien connue. La Banque mondiale serait trop grosse, trop peu efficace, trop dépensière.

Trop généreuse, surtout, vis-à-vis d’un pays comme la Chine qui était toujours, en 2017, son principal emprunteur, malgré son statut de deuxième puissance économique mondiale. ­Enfin, elle appartiendrait à cette « foule d’organisations internationales [qui] créent des montagnes de dette sans résoudre les problèmes » dans les pays où elle intervient, a déclaré, l’an dernier, ce haut fonctionnaire et économiste de formation, âgé de 62 ans.

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Un processus ouvert et transparent est censé présider à la recherche d’un nouveau patron pour la Banque, afin de remplacer l’Américain Jim Yong Kim, qui a brutalement démissionné début janvier. Les candidatures doivent être ­déposées d’ici au 14 mars pour une désignation prévue avant la mi-avril. Mais un accord tacite voit depuis toujours les Etats-Unis se réserver la présidence de l’organisation multilatérale (dont ils sont le premier actionnaire), tandis que les Européens accaparent celle du Fonds monétaire international (FMI), l’autre institution née des accords de Bretton Woods en 1944.

Les partenaires de Washington endosseront-ils cette fois encore sa proposition ? Celle d’un candidat résolument pro-Trump, ayant déclaré, fin 2017, que le multilatéralisme avait été poussé « beaucoup trop loin, au point de nuire aux Etats-Unis et à la croissance mondiale » ? Ce positionnement peut sembler contradictoire avec les attentes de la Banque, qui réclame à son futur président « un engagement ferme en faveur de la coopération multilatérale ».

Franc-tireur conservateur

Du côté des pays en développement, rien ne témoigne de la formation d’un front commun pour faire émerger une candidature. Et les Européens réfléchiront à deux fois avant d’oser défier Donald Trump sur un sujet qui risquerait de leur coûter la direction du FMI.

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