La banque espagnole BBVA ébranlée par un vaste scandale d’espionnage

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L’établissement financier aurait utilisé des écoutes téléphoniques de personnalités du monde économique et politique.

Par Publié aujourd’hui à 10h07

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Les bureaux de la banque espagnole BBVA, à Madrid, en septembre 2018.
Les bureaux de la banque espagnole BBVA, à Madrid, en septembre 2018. GABRIEL BOUYS / AFP

La deuxième banque d’Espagne, BBVA, joue sa réputation, et peut-être davantage encore, dans un vaste scandale d’espionnage actuellement en phase d’instruction à l’Audience nationale de Madrid. Mis en examen, en juillet, en tant que personne morale, pour corruption et révélation de secrets, l’établissement financier, représenté par son directeur des services juridiques, Adolfo Fraguas, a été entendu, mercredi 20 novembre, par le haut tribunal espagnol chargé, notamment, des grands délits financiers.

La justice soupçonne BBVA de s’être payée les services d’un ancien commissaire de police, José Manuel Villarejo, pour obtenir des informations privilégiées, recueillies à partir d’écoutes d’acteurs économiques et politiques, de juges ou de journalistes. Dix anciens dirigeants et cadres de la banque ont aussi été mis en examen ces derniers mois.

« Intègre et exemplaire »

Le commissaire Villarejo est bien connu des Espagnols. En détention provisoire depuis novembre 2017, il est accusé d’avoir fait chanter une série de personnalités, y compris des membres de la famille royale, avec des enregistrements obtenus grâce à ses fonctions dans la police.

Alors que le site d’information Publico a révélé le scandale en mai 2018, la banque n’a admis qu’en janvier avoir eu recours à Cenyt, la société de conseil en sécurité de Villarejo. Ce dernier avait été embauché par l’ex-chef de la sécurité de BBVA Julio Corrochano, ancien commissaire de police judiciaire, officiellement pour « des services de sécurité et de conseil en matière de protection des actifs et du personnel de la banque ». Et elle a nié avoir « trouvé la moindre documentation reflétant la surveillance et l’interception de communications privées ».

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Le scandale a poussé, en janvier, Francisco Gonzalez à la démission de son poste de président – depuis 2000 – de BBVA, puis, en mars, à son abandon de la présidence d’honneur. Lundi 18 novembre, cet ancien puissant banquier de 75 ans a, lui aussi, été entendu par la justice. « Le groupe BBVA et ses directeurs ont toujours travaillé de manière intègre et exemplaire, ce qui n’exclut pas qu’il ait pu y avoir des comportements individuels irréguliers dont je n’ai pas connaissance », a-t-il déclaré à la sortie du tribunal.

« Aucune responsabilité de la banque »

Selon les informations publiées dans la presse espagnole à partir de fuites, BBVA aurait versé plus de 10 millions d’euros au commissaire Villarejo entre 2004 et 2013. A l’origine, l’objectif était de récolter des informations, afin d’empêcher le groupe de BTP Sacyr d’entrer au capital de la BBVA, en 2005, en vue de mener une OPA ou d’obtenir des informations sur Luis Pineda, l’ancien président d’une fausse association de consommateurs, Ausbanc, accusé d’escroquer plusieurs établissements financiers. L’entreprise Cenyt aurait aussi fourni des « cadeaux » à des dirigeants de BBVA pour qu’ils « facilitent certains contrats ».

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