la Banque centrale européenne lance un plan d’urgence historique pour calmer les marchés

0
112

[ad_1]

Une conférence de presse de Christine Lagarde, présidente de la BCE, est visionnée à la bourse de Francfort en Allemagne, le 12 mars.
Une conférence de presse de Christine Lagarde, présidente de la BCE, est visionnée à la bourse de Francfort en Allemagne, le 12 mars. RALPH ORLOWSKI / REUTERS

La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé un plan de sauvetage gigantesque mercredi 18 mars pour tenter de calmer les marchés. Dévoilant juste avant minuit sa décision, après une longue réunion d’urgence de son conseil des gouverneurs, elle a décidé de mener des rachats de titres pour 750 milliards d’euros. C’est six fois plus que l’annonce du jeudi 12 mars, qui avait été mal reçue par les investisseurs.

Lire aussi Coronavirus : krach boursier en Europe et à Wall Street, pire journée de l’histoire pour la Bourse de Paris

Et contrairement aux hésitations de la semaine dernière, le ton est cette fois-ci martial. « Le conseil des gouverneurs va faire tout ce qui est nécessaire, dans la limite de son mandat. [Il] est tout à fait prêt à augmenter le programme d’achat de titres et à ajuster sa composition, autant que nécessaire et aussi longtemps que nécessaire. Toutes les options et tous les plans de sauvetage seront considérés pour soutenir l’économie pendant ce choc. »

Journée noire

Sur Twitter, Christine Lagarde, la présidente de la BCE, s’est faite encore plus explicite : « Ces temps extraordinaires nécessitent une action extraordinaire. Il n’y a pas de limites à notre soutien à l’euro. » A cette annonce, les marchés futurs américains et asiatiques ont rebondi, après une journée qui avait encore été noire.

Ce coup de bazooka rappelle la fameuse phrase de Mario Draghi, le prédécesseur de Mme Lagarde, qui avait calmé la panique en 2012 en déclarant qu’il ferait « tout ce qui serait nécessaire » (« whatever it takes »). Mercredi soir, les spécialistes de la BCE ont applaudi. « Impressionnant », estime Gilles Moëc, économiste à Axa. « Historique », ajoute Frederik Ducrozet, de la banque privée Pictet : « On ne pouvait pas espérer mieux. »

Article réservé à nos abonnés Lire aussi La faute professionnelle de Christine Lagarde

Dans le détail, la BCE entend réaliser ces 750 milliards de rachats de titres d’ici fin 2020. Elle achètera aussi bien les obligations d’Etat que celles des entreprises. Ce programme vient s’ajouter aux 120 milliards d’euros annoncés la semaine dernière et aux 20 milliards d’euros par mois lancés à l’automne, soit un total de 1 050 milliards d’euros pour les neuf prochains mois. Jamais, même au plus fort de la crise de la monnaie unique, la banque centrale n’avait injecté autant d’argent aussi vite.

Action fondamentale

Au-delà de cette énorme liquidité, l’action de la BCE est fondamentale sur un autre point, d’apparence technique. Après de vives luttes au sein du conseil des gouverneurs il y a quelques années, la banque centrale s’était engagée à ne jamais posséder plus de 33 % du stock de la dette d’un pays. Mais avec ses rachats d’actifs à répétition depuis des années, elle était très proche de cette limite pour certains pays, notamment l’Allemagne et les Pays-Bas. Il lui devenait difficile d’agir. Le communiqué laisse entendre que ce plafond sera retiré, si nécessaire : « Dans la mesure où des limites auto-imposées puissent freiner l’action de la BCE (…), le conseil des gouverneurs envisagera de les changer. »



[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: