#Karokanngate: les incohérences de Kalyan Tarolah

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Les vestiaires du stade de Melrose se situent à proximité du lieu où Kalyan Tarolah s’était arrêté.

Les vestiaires du stade de Melrose se situent à proximité du lieu où Kalyan Tarolah s’était arrêté.

Le député MSM s’est défendu hier sur l’affaire #karokanngate sur les ondes de Radio Plus. Ce faisant, Kalyan Tarolah est revenu sur le précédent scandale qui lui colle à la peau : #lalangate, faisant ainsi un amalgame douteux, selon lequel tout est orchestré contre lui depuis le départ.

Pendant l’émission d’hier et à nos journalistes aussi, le député s’est perdu à plusieurs reprises, donnant des versions les unes plus contradictoires que les autres…

Un leitmotiv : il avait un besoin pressant, d’où sa présence dans «karokann» le 1er mars. Cependant, plusieurs habitants de la région et des internautes relèvent que dans la région/circonscription, des toilettes publiques existent… Les exemples cités sont les toilettes publiques du Village Council ou les vestiaires du stade de Melrose connus de tous les habitants. Autre argument mis en avant, le député de l’endroit Kalyan Tarolah aurait pu compter sur l’hospitalité de ses mandants, d’autant qu’il aime souligner qu’il est très apprécié dans la localité, car il est un politicien de proximité.

Pour sa défense, le député Tarolah affirme, pour sa part, que ces toilettes publiques «pa ti dan les alentours». Un petit tour sur le terrain par nos journalistes démontre le contraire. Le stade était à moins d’un kilomètre de l’endroit où il s’était arrêté…

Autre incohérence : si Kalyan Tarolah était seul dans sa voiture, pourquoi a-t-il dit «sékirité- la finn les NOU alé» lors de sa conférence de presse dimanche dernier et aux radios ? Utilisait-il le «Nous» royal ? Ou était-ce un simple lapsus ? Ni l’un ni l’autre. «Ti ena M. Kowlessur laba» répond-il, avant de se perdre dans les explications sur qui filmait la scène, notamment dans les champs de canne, où était Rishi Kowlessur, d’autres gens présents sur les lieux à ce moment, et ce qui a été rapporté dans les journaux.

Kalyan Tarolah maintient qu’il fait référence au conseiller et ce, malgré le fait que le gardien aurait vu qu’ils n’étaient pas ensemble. De plus, il a affirmé qu’il a ouvert les portes arrière de sa voiture pour prouver qu’il n’était pas accompagné. Séquence qui n’apparaît nulle part… «Pourquoi personne n’a filmé cette scène là», lui a-t-on demandé, sans qu’il ne puisse y répondre.

Mais si Kalyan Tarolah n’a rien à se reprocher, pourquoi était-il de retour sur les lieux, dans les champs de canne, hier ? La raison est toute simple : le député, selon ses dires, a tenu à présenter ses excuses aux responsables du groupe à qui appartient le terrain car il y était sans autorisation…

S’agissant de #lalangate, Kalyan Tarolah évoque l’éthique. Est-ce éthique de proposer un travail comme il l’aurait fait en amont de son échange de sextos ? Le député bifurque, répondant que tous les membres du Parlement ont ce genre de requêtes. Mais est-ce que tous envoient des sextos en retour ? «Kotsa mo finn tir lalang dan Parlman», bredouille-t-il. Dans la foulée, il affirme qu’il a été «piégé». Cependant, il ne peut expliquer qui avait subtilisé son portable pour filmer sa langue et le prendre en photo à sa place pour ensuite l’envoyer à ses contacts. Pourtant les faits établis dans cette affaire sont têtus : le ruling de la speaker, le siège du Parlement sur lequel il était assis et le fait qu’il avait pris la parole ce soir-là…

«Call of nature» : un délit

Durant sa conférence de presse, Kalyan Tarolah avait allégué qu’il s’était rendu dans les champs de canne pour se libérer d’un «call of nature». Sollicité, Me Ashley Hurhangee affirme qu’«on est des humains et on a des besoins hors de notre contrôle. Il faut certainement se soulager. Toutefois, cela reste un délit», explique ce dernier. Mais avant même d’arriver à cette étape, il précise que pénétrer sur une propriété privée est un délit passible d’une charge de «rogue and vagabond.»

Malgré les incohérences de ses propos, le député se dit confiant. Sa «mauvaise réputation » est un complot et pas un handicap et de ce fait, il ne démissionnera pas. Il affirme toutefois qu’il aurait démissionné si cette nouvelle affaire est prouvée. Mais dans le premier cas, tout a été établi et il a quand même attendu les directives du chef du gouvernement avant de step down comme Private Parliamentary Secretary.

Au niveau des Casernes centrales, l’on préfère attendre la fin de toutes les dépositions des différents protagonistes avant de décider de la marche à suivre. Une copie de la vidéo qui a fait éclater cette affaire sera examinée une fois la bande originale obtenue…

Alteo et le gardien muets

Lundi 4 mars, changement d’humeur. Le gardien, qui avait expulsé Kalyan Tarolah de la propriété privée d’Alteo, ne souhaite plus parler. Pourtant lundi il avait promis à notre journaliste de nous expliquer ce qui s’est passé, mais hier, il a subitement changé d’avis, non sans avoir précisé que vers 7 heures, hier matin, Kalyan Tarolah était sur les lieux et s’est entretenu avec son supérieur. Le gardien affirme devoir désormais attendre les directives de sa direction. Du côté d’Alteo, par l’intermédiaire de son Head of Communication, on avance qu’on ne souhaite pas commenter cette affaire, qui embarrasse manifestement plus d’un…

La rencontre «amicale» avec Pravind Jugnauth relatée

«C’est sur ma demande que le Premier ministre m’a reçu aujourd’hui (NdlR hier). Pendant une vingtaine de minutes, je lui ai tout expliqué autour de cette polémique concernant ma présence dans un champ de canne à Petit-Paquet, Montagne-Blanche».C’est ce que nous a déclaré Kalyan Tarolah hier soir. Le député du MSM ajoute que le Premier ministre lui aurait déclaré qu’on lui accorde le bénéfice du doute et qu’il (le PM) compte faire mener une enquête pour connaître toute la vérité sur cette affaire. Selon lui, Pravind Jugnauth lui a demandé s’il estime qu’il est victime d’un complot politique et si tout ce qui a été dit et écrit sur lui sont des mensonges. Tarolah lui aurait répondu qu’il n’aurait rien à lui reprocher :«Contrairement à ce qui a été dit, il n’y a pas eu de critiques de la part du Premier ministre et à aucun moment il m’a parlé d’une éventuelle expulsion du MSM».

Kalyan Tarolah a ajouté que depuis l’éclatement de l’affaire samedi dernier, il aurait cherché cette rencontre avec le Premier ministre et comme ce dernier était pris avec la célébration de Maha Shivaratree, ce n’est qu’hier qu’il a eu cette rencontre avec Pravind Jugnauth. Une rencontre qu’il a qualifiée de très «amicale ». Kalyan Tarolah maintient que toute cette histoire relève d’un complot politique, ourdi par deux conseillers du village de Montagne-Blanche. «J’ai la conscience claire. J’ai déjà consigné une déposition à la police et c’est maintenant elle qui va commencer une enquête. Dans toute cette affaire c’est la réputation d’une femme qui est en jeu. Oubliez-moi. Je suis un politicien. Je suis conscient que je dois faire face à ce genre de choses, mais a-t-on pensé un seul instant à la réputation de cette mère de famille ?»

Les conseillers ne comptent pas baisser les bras

Les deux conseillers incriminés, Rishi Kowlessur et Nawshad Jumun, ont décidé de se défendre à partir d’aujourd’hui. Le conseiller de district de Moka, Rishi Kowlessur, a ainsi dans un premier temps, déposé une Precautionary Measure au poste de police de Pope Hennessy, à Port-Louis, hier après-midi. Joint au téléphone hier, il affirme craindre, depuis dimanche, pour la sécurité de sa famille et ses proches. Selon lui, trois hommes suspects rôdaient près de chez lui dimanche. Rishi Kowlessur ajoute qu’à aucun moment Kalyan Tarolah n’a «intervened» avec lui sur la question. Ce mercredi, accompagné de son avocat Joydeep Beeharry, il envisage porter plainte contre Kalyan Tarolah, pour «false and malicious denunciation». Il explique aussi qu’il ne compte pas épargner la vice-présidente du village de Montagne Blanche.«Mon avocat travaille sur tout l’aspect juridique et essaie de recueillir le maximum de preuves tangibles», explique-t-il. Pour ce qui est du conseiller Nawshad Jumun, il demeure injoignable. Mais ses proches expliquent qu’il est aussi en consultation avec son avocat et compte faire appel à la police.


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Lexpress

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