Karim Tabbou, bête noire du régime algérien – Jeune Afrique

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L’opposant Karim Tabbou, figure du Hirak, est une nouvelle fois convoqué devant la justice algérienne lundi 1er juin. Un dossier éminemment politique.


Depuis neuf mois, son quotidien est rythmé par les rendez-vous judiciaires. Placé en détention une première fois le 11 septembre 2019, remis en liberté le 25 septembre, de nouveau incarcéré dès le lendemain, condamné une première fois le 11 mars 2020, puis de nouveau deux semaines plus tard pour « atteinte à l’unité nationale », Karim Tabbou retourne devant la justice lundi 1er juin, poursuivi cette fois pour « atteinte au moral de l’armée. »

À quelques jours de cette convocation, les conditions de détention de ce vétéran de l’opposition ont fait l’objet d’une passe d’armes remarquée entre le collectif d’avocats qui assure sa défense, et la cour de Tipaza, dont dépend la prison de Koléa où il est incarcéré. Les premiers accusent les autorités d’avoir privé Karim Tabbou de son droit à communiquer au téléphone avec sa famille, dénonçant une « politique d’isolement et une forme de traitement psychologique sévère, discriminatoire et sélectif ».

La cour de Tipaza a aussitôt répondu « avoir donné son accord pour autoriser le concerné à appeler sa famille. » « Une fois informé et après avoir été invité à utiliser le téléphone, [Karim Tabbou] a refusé d’effectuer l’appel avant de consulter ses avocats », assure aussi le tribunal, dans une rare prise de parole publique. Car le dossier de Karim Tabbou est sensible, aux yeux du pouvoir algérien. Le porte-parole de l’Union démocratique et sociale (UDS, parti non agréé) est une figure populaire du hirak, ce mouvement qui a obtenu en avril 2019 la chute d’Abdelaziz Bouteflika.

Considérations politiques

« Tout a été entrepris, dans la précipitation, pour le maintenir en prison », accuse maître Seddik Mouhous, interrogé par Jeune Afrique à la veille d’une nouvelle audience. Et le même de poursuivre : « Après l’exécution du verdict, nous avons introduit une requête d’opposition auprès de la Cour suprême. Nous avons alors appris que son traitement pouvait prendre jusqu’à deux ans. »

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JeuneAfrique

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