Juste à temps pour le Brexit, l’Irlande du Nord dispose enfin d’un exécutif

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La première ministre irlandaise Arlene Foster du Parti unioniste démocratique (DUP) (à gauche) et la vice-première ministre Michelle O’Neill du parti républicain Sinn Fein à Belfast, le 11 janvier.
La première ministre irlandaise Arlene Foster du Parti unioniste démocratique (DUP) (à gauche) et la vice-première ministre Michelle O’Neill du parti républicain Sinn Fein à Belfast, le 11 janvier. KELVIN BOYES / AFP

Trois années jour pour jour après sa dissolution sur fonds de scandale et de fortes dissensions politiques, l’exécutif nord-irlandais est de nouveau en place. Les principaux partis de la province britannique – le DUP unioniste et le Sinn Fein républicain –, sont enfin parvenus à un accord, juste à temps pour faire face aux conséquences du Brexit, prévu pour le 31 janvier.

Les gouvernements britannique et irlandais ont poussé un « ouf » de soulagement samedi 11 janvier. A moins de trois semaines du Brexit, l’Irlande du Nord va enfin pouvoir prendre des décisions pratiques indispensables : investir dans l’éducation, le système de santé, dont la crise est pire que dans le reste du Royaume-Uni, dans ses transports. Des ajustements indispensables alors que s’ouvre, avec la sortie imminente de l’Union européenne, une année cruciale pour l’île et le Royaume-Uni.

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« Nous pouvons à nouveau regarder l’avenir avec confiance avec un exécutif qui va pouvoir améliorer la vie des Nord irlandais », s’est félicité Boris Johnson samedi, tandis que son alter ego irlandais, Leo Varadkar, saluait un moment « historique ». Le 9 janvier 2017, l’Assemblée de Stormont (le nom donné à l’exécutif nord-irlandais, mis en place en 1998 dans le cadre des accords de paix du « Good Friday Agreement »), avait brutalement fermé ses portes, suite à des révélations concernant un programme dispendieux d’aides aux énergies renouvelables, dont Arlene Foster, alors Première ministre (et patronne du DUP), était à l’origine.

Réconciliation tardive

Le parti unioniste s’opposait par ailleurs catégoriquement à la demande du Sinn Fein que le gaélique irlandais dispose du même statut de langue officielle en Irlande du Nord que l’anglais. En réalité, les tensions entre les deux partis n’avaient cessé de croître suite au référendum en faveur du Brexit de juin 2016. Le DUP s’était rangé aux côtés des Conservateurs eurosceptiques pour la sortie, alors que le Sinn Fein s’opposait au divorce avec l’Union européenne (UE).

Samedi, Arlene Foster, toujours leader du DUP, a regagné son poste de Première ministre d’Irlande du Nord tandis que Michelle O’Neil, chef du Sinn Fein, était nommée Première ministre adjointe. Des fonctions attribuées mécaniquement, au premier et au deuxième partis de la province. Mais des attributions parfaitement égales : les deux femmes vont gouverner ensemble, au même niveau hiérarchique. Ainsi vont les subtilités du jeu politique nord-irlandais, dans une nation encore marquée par les « troubles », où les questions identitaires (Catholiques contre Protestants, Unionistes contre Républicains) restent ultrasensibles.

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