Juncker et ses alliés ont-ils tenu leurs promesses d’il y a cinq ans ?

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Verdict mitigé

La crise des réfugiés de 2015 a toutefois profondément rebattu les cartes, tant du côté de Bruxelles que des Etats membres.

Face à l’afflux de migrants, la Commission européenne a lancé un programme de relocalisation et de réinstallation des demandeurs d’asile avec des quotas par pays. Ce programme a été combattu par plusieurs capitales d’Europe de l’Est, qui ont refusé de le suivre, tandis que d’autres, comme la France, l’acceptaient sans se presser pour accueillir des réfugiés. Le bilan de cette opération est loin d’être à la hauteur des objectifs initialement affichés, puisque seuls 40 000 des 160 000 migrants initialement prévus ont été répartis grâce à ces quotas.

Les Etats membres se sont également mis d’accord en juin 2018 sur les principes d’une réforme a minima de la politique migratoire européenne. Cette réforme peu contraignante prévoit notamment la mise en place, sur une base volontaire, de centres « contrôlés » pour tenter de gérer de manière moins chaotique les arrivées, mais n’a pas encore été concrétisée. Pas plus que la réforme du système de Dublin et l’harmonisation européenne de l’asile.

En revanche, l’agence Frontex a été transformée en 2016 en Agence européenne de gardes-frontières, avec un effectif étoffé et des missions élargies pour maîtriser les frontières extérieures de l’UE.

L’initiative la plus efficace de la commission Juncker en matière migratoire reste toutefois peut-être l’accord controversé signé avec la Turquie en 2016, qui prévoit le renvoi des migrants irréguliers en échange d’une aide financière.

La Commission a également été critiquée pour sa mission militaire Sophia, lancée en 2015 pour lutter contre les passeurs et secourir les migrants en danger en Méditerranée. Si, selon Bruxelles, elle a permis de sauver 45 000 personnes, cette mission facilitait aussi l’interception par les gardes-côtes libyens de migrants fuyant le pays, ensuite transférés vers des camps aux conditions de vie inhumaines. Elle a été stoppée à l’été 2018 sous la pression du gouvernement « antisystème » italien, qui refusait d’accueillir les migrants secourus.

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