« Julian Assange se meurt en prison pour avoir rendu publics ces crimes de guerre »

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Julian Assange à Londres, le 13 janvier.
Julian Assange à Londres, le 13 janvier. HENRY NICHOLLS / REUTERS

C’était en 2010. En collaboration avec un site dénommé WikiLeaks, fondé par Julian Assange, les journaux parmi les plus prestigieux d’Europe et du monde publiaient une longue série de révélations sur les guerres alors menées en Afghanistan et en Irak par les Etas-Unis et leurs alliés.

Du New York Times au Spiegel, en passant par The Guardian, El Pais ou Le Monde, nombreux sont les médias dits de référence qui s’emparèrent des documents secrets de l’armée américaine obtenus par le site. Ils furent classés, analysés et publiés tant il devenait urgent d’avertir l’opinion mondiale des dérives et des exactions qui avaient été commises pendant ces guerres menées au nom de la démocratie après les attentats du 11 septembre 2001.

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La notion de transparence fut abondamment débattue dans ces journaux et dans toute la société. Mais la gravité des informations contenues dans ces documents rendait leur discussion dans un cadre ouvert et démocratique plus que nécessaire. Ces documents transmis par WikiLeaks à la presse révélaient l’usage de la torture, des dizaines de milliers de morts parmi les civils, tout ce qui a fait de cette zone du monde le nid d’un terrorisme dont nous payons si chèrement le prix aujourd’hui.

A la fin de cette même année 2010, Le Monde attribuait d’ailleurs à Julian Assange le titre de personnalité de l’année.

Près de dix ans ont passé. Julian Assange est à l’isolement à la prison de Belmarsh, au Royaume-Uni. Cette prison est connue pour héberger de nombreux terroristes et est souvent décrite comme la version britannique de Guantanamo. En novembre, une soixantaine de médecins internationaux ont tenté d’alerter le monde sur l’état de santé physique et psychologique de Julian Assange. Ils envisagent sérieusement qu’il puisse « mourir en prison ». Et, depuis, quel silence ! Quel manque de réactions de la part de la presse mondiale, qui a relayé l’information sans s’y arrêter, après avoir abondamment utilisé les révélations que lui avaient apportées ce même Assange et son équipe sur les abus et les crimes de guerre commis par les alliés en Irak et en Afghanistan.

Cruelle ironie

Il y a pourtant un lien évident de cause à effet. Julian Assange se meurt en prison pour avoir rendu publics ces crimes de guerre. Pour nous avoir permis d’être informés.

C’est peu dire que le destin d’Assange semble s’être retourné contre lui. Très vite après les fuites de WikiLeaks, il fut poursuivi par le parquet suédois pour des accusations de viol qu’il a toujours récusées.

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