Joker du Brexit, Rory Stewart se rêve en « anti-Boris Johnson » pour remplacer Theresa May

0
135

[ad_1]

Le ministre britannique, qualifié pour le troisième tour de la course pour la direction du Parti conservateur et du gouvernement britanniques, est l’invité surprise de la campagne face aux poids lourds du parti.

Par Publié aujourd’hui à 20h57, mis à jour à 21h09

Temps de Lecture 6 min.

Article réservé aux abonnés

Rory Stewart sur le plateau de la BBC, le 16 juin.
Rory Stewart sur le plateau de la BBC, le 16 juin. HANDOUT / REUTERS

Né à Hongkong, élevé en Malaisie par des parents écossais, Rory Stewart sait jouer de la cornemuse et parle arabe et persan. Il a été gouverneur en Irak et a traversé l’Afghanistan à pied. C’est dire s’il s’est toujours joué des frontières. Cet homme d’aspect frêle mais au discours puissant a pris position sur la plus terrible des lignes de démarcation du moment : celle qui coupe le Royaume-Uni en deux à propos du Brexit. Total outsider dans la course à la succession de la première ministre Theresa May, il s’est hissé, mardi 18 juin, au rang des potentiels challengers de l’ultra-favori, Boris Johnson, en remportant 37 voix – il en fallait au minimum 33 – parmi les députés conservateurs appelés à sélectionner deux candidats pour diriger le parti et le pays. Ce faisant, M. Stewart a gagné le droit de participer au débat qui, mardi soir à la BBC réunit pour la première fois tous les candidats y compris M. Johnson.

Alors que personne n’aurait parié un penny sur lui voici quelques jours encore, l’obscur ministre de la coopération est en quatrième position parmi les cinq candidats encore en lice, mais désormais à portée de Jeremy Hunt (46 voix) et de Michael Gove (41). Déjà, les bookmakers le mettent à la deuxième place pour entrer à Downing Street à la fin de juillet. Loin, il est vrai, de l’inévitable « Boris » (126 voix).

Scrutins éliminatoires

Deux, voire trois scrutins éliminatoires supplémentaires seront nécessaires, d’ici à jeudi, pour désigner les deux candidats favoris des députés et il se peut que la chevauchée de l’énergique M. Stewart connaisse un brutal coup d’arrêt. Mais si ce proeuropéen brillant, cultivé et vigoureux venait à faire face au « hard brexiter » démagogue et gaffeur Boris Johnson, la deuxième partie de la campagne – celle qui va permettre, à partir du 22 juin, aux 160 000 adhérents du parti conservateur de départager les deux candidats préférés des députés – prendrait de la hauteur et gagnerait en sel.

Lire : Qui sont les sept prétendants restants au poste de Theresa May ?

Proche de Mme May et ardent défenseur de son accord, il estime impossible de régler en quelques semaines un différend qu’elle n’a pu résoudre depuis trois ans

Député conservateur de Penrith and the Border, une circonscription anglaise frontalière de l’Ecosse – encore une frontière –, M. Stewart est le seul de son espèce parmi les cinq candidats. Alors que tous se font fort de renégocier l’accord conclu entre Mme May et l’Union européenne (UE), voire de quitter l’UE le 31 octobre, même au prix d’un no deal (sans accord), lui dénonce le caractère illusoire de cette promesse, estimant que les 27 pays membres de l’UE ne reviendront pas sur leur refus de rouvrir les négociations. Proche de Mme May, admirateur de sa résilience et ardent défenseur de son accord, il estime impossible de régler en quelques semaines un différend qu’elle n’a pu résoudre depuis trois ans. Quant à la menace d’un no deal, il la trouve à la fois dangereuse – ce serait une « catastrophe économique » en raison du rétablissement des droits de douane – et « illusoire » puisqu’une large majorité des députés y est hostile.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: