Joe Biden réunit le centre et la gauche du Parti démocrate

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Joe Biden face à ses électeurs lors de la convention démocrate organisée en vidéo à Milwaukee (Wisconsin), lundi 17 août, pour cause de Covid-19.

En transformant sa convention d’investiture en rassemblement virtuel du fait du Covid-19, le Parti démocrate prenait un risque : celui de perdre en chaleur ce qu’il n’aurait pas gagné en efficacité. Lundi 17 août, la première journée de cette convention hors norme, ancrée à Milwaukee, dans le Wisconsin, mais disséminée en fait sur la totalité du territoire des Etats-Unis, a pourtant évité les chausse-trappes. Sans doute parce que six mois de contraintes liées au coronavirus ont rendu familières les conversations et les chorales à distance, pour ne pas parler des plongées inattendues dans l’intimité des logis.

Pendant deux heures rondement menées, les discours d’élus, conventionnels et parfois désuets, ont alterné avec les paroles d’Américains censés incarner une majorité silencieuse dont Donald Trump revendique le monopole. S’y sont ajoutés les témoignages poignants comme celui du frère de George Floyd, Afro-Américain mort étouffé par le genou d’un policier blanc à Minneapolis, le 25 mai, qui a demandé une minute de silence en sa mémoire, ou ceux de familles de victimes du Covid-19. « Mon père n’avait qu’une pathologie préexistante : faire confiance à Donald Trump [qui a longtemps nié la gravité de la pandémie], et il l’a payé de sa vie », a ainsi assuré la fille d’un électeur trumpiste emporté par la maladie en Arizona.

Rodney et Philonise Floyd, les frères de George Floyd, lors de leur intervention à la convention démocrate organisée en vidéo, le 17 août à Milwaukee, dans le Wisconsin.

« L’avenir de notre démocratie est en jeu »

Tous ces témoignages ont contribué à avancer les premiers éléments du procès de la présidence de Donald Trump, instruit implacablement par l’ancienne First Lady Michelle Obama, dernière oratrice de la soirée. Cette dernière, impitoyable envers un homme « qui n’est pas le bon président » pour les Etats-Unis et qui est « totalement dépourvu d’empathie », a mis en garde contre une forme de fatalisme. « Si vous pensez que les choses ne peuvent pas empirer, croyez-moi, elles le peuvent », a-t-elle averti. Dans un effort parallèle, les plaidoyers en faveur de Joe Biden ont commencé à se mettre en place, qu’ils viennent de ses anciens adversaires des primaires démocrates, ou bien d’ex-employés de la ligne ferroviaire reliant Washington à Wilmington, dans le Delaware, dont l’ancien sénateur était un habitué.

Lundi soir, la parole a été donnée à la fois au mentor de l’aile gauche démocrate, le sénateur indépendant du Vermont Bernie Sanders, et à l’ancien gouverneur républicain de l’Ohio John Kasich, qui ont appelé l’un comme l’autre à voter pour Joe Biden. Cette alliance inattendue a renvoyé à une réalité : à 77 ans, Joe Biden, incarnation du pragmatisme et de la quête de compromis qui peuvent rassurer les déçus du trumpisme, est aussi le candidat démocrate le plus à gauche à une élection présidentielle depuis des décennies.

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