Jill Biden, première conseillère du candidat démocrate

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Jill Biden, femme du candidat démocrate Joe Biden, s’exprime dans une vidéo, au deuxième jour de la convention démocrate, le 18 août.

Un « ticket » peut en cacher un autre. Jeudi 20 août, au terme de la convention virtuelle de Milwaukee (Wisconsin), Joe Biden acceptera d’être le candidat démocrate à la présidentielle du 3 novembre avec la sénatrice de Californie Kamala Harris comme colistière. Mais son discours consacrera aussi l’accomplissement d’une autre paire : celle très politique qu’il forme avec sa femme Jill Biden.

La deuxième soirée de la convention démocrate, mardi 18 août, s’est d’ailleurs achevée par une image du couple dans une salle de classe, le lieu choisi par Jill Biden, professeure de littérature anglaise, pour vanter les qualités de son mari, qui a été désigné officiellement candidat par les délégués. Un lieu synonyme de l’authenticité revendiquée par les Biden puisqu’elle y avait enseigné au début de sa carrière.

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Comme c’est le cas en pareilles circonstances, l’épouse du candidat a apporté une touche très personnelle au message martelé depuis deux jours à propos de l’empathie et de la capacité d’écoute que le candidat démocrate veut mettre à la disposition d’un pays traversé par un cataclysme sanitaire et une profonde crise économique.

Elle s’est appuyée sur l’histoire tragique de Joe Biden, veuf à seulement 34 ans – à la suite d’un accident routier qui avait coûté la vie à sa première femme et à sa première fille –, et qui a porté en terre trente ans plus tard l’un de ses fils, emporté par une tumeur au cerveau.

« Les fardeaux que nous portons sont lourds »

« Comment rassembler une famille brisée ? De la même manière que vous faites une nation entière. Avec amour et compréhension, avec de petits actes de gentillesse. Avec bravoure. Avec une foi inébranlable », a-t-elle assuré dans une allusion à un pays miné par des divisions que la présidence de Donald Trump a accentuées.

« Les fardeaux que nous portons sont lourds », a-t-elle assuré à l’attention d’Américains rendus anxieux par la pandémie et ses répercussions sociales. « Nous avons besoin de quelqu’un aux épaules solides. Je sais que si nous confions cette nation à Joe, il fera pour votre famille ce qu’il a fait pour la nôtre : nous rassembler », a-t-elle affirmé.

A 68 ans, Jill Biden s’est pourtant longtemps gardée d’être aux avant-postes de la carrière de son mari, épousé en 1977. Elle a raconté dans ses mémoires comment elle avait lutté contre la perspective d’une deuxième candidature à la présidentielle, en 2003, après celle rapidement avortée de 1987, en paradant au domicile familial en maillot de bain, un « non » péremptoire inscrit au marqueur sur l’estomac, face à des cadres démocrates venus solliciter le sénateur du Delaware. Pendant les deux mandats de vice-président de ce dernier, Jill Biden a continué à enseigner, veillant scrupuleusement à se faire remplacer lorsqu’elle accompagnait Joe Biden dans des visites à l’étranger après avoir glissé des liasses de copies à corriger dans ses bagages.

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