Jens Stoltenberg, démineur en chef de l’OTAN

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Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, le 3 décembre à Londres.
Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, le 3 décembre à Londres. Francisco Seco / AP

Une voix de stentor, un accent de Viking, un caractère apparemment imperturbable : désigné secrétaire général de l’OTAN en 2014 – et appelé à le rester jusqu’en 2022 – le Norvégien Jens Stoltenberg restera comme celui qui, en pleine tempête, aura dû inlassablement justifier l’existence – et la probable persistance – de l’Alliance de défense transatlantique. Il devait renouveler la performance, à Londres, mercredi 4 décembre, au cours d’une « réunion » des chefs d’Etat et de gouvernement. Un faux sommet, réduit à une peau de chagrin, pour éviter une nouvelle crise de nerfs.

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Donald Trump, déclarant l’OTAN obsolète, doutant de son axe fondamental (l’article 5 du traité sur la défense collective de tous les pays membres) et menaçant ses alliés européens de refermer le parapluie américain qui les protège depuis soixante-dix ans ; le Turc Recep Tayyip Erdogan multipliant les incartades, y compris l’achat d’un système antimissiles à la Russie ; Emmanuel Macron et son avis de « mort cérébrale » : jamais un dirigeant de l’organisation n’aura connu autant de difficultés en si peu de temps.

« Il fait bien le job »

Et il fallait sans doute toutes les qualités d’un homme politique du Nord, rompu à l’art du consensus, pour faire prévaloir la préservation de cette institution, « la plus efficace de l’histoire, qui protège 1 milliard d’individus ». Une formule, l’une des « punchlines » favorites du Norvégien, capable de répéter cent fois le même message et de ne jamais entrer dans les questions polémiques. De ne jamais parler politique. D’où le reproche qui lui a été indirectement adressé par le président français : à force de célébrer « l’unité » de l’Alliance et de louer son adaptation à tous les nouveaux défis sécuritaires, le « sec gen » aurait perdu de vue que le conflit syrien, la relation complexe avec la Russie ou la réorientation de politique américaine étaient des questions relevant de la politique, et pas seulement de la défense ; de la géostratégie, et pas seulement du domaine militaire.

Au reproche, Jens Stoltenberg aura opposé un mot non dénué d’humour, sur Twitter : « Comme politicien, j’étais critiqué : bonne rhétorique, mais substance pauvre. A l’OTAN, c’est l’inverse : nous avons beaucoup de substance, mais une rhétorique très pauvre. » Et à Londres, de sa voix forte, il aura donc répété sa croyance inébranlable en l’avenir de l’OTAN. « Incontestablement, il fait bien le job, concède-t-on de source française. Et il n’a pas toujours été simple pour lui d’imposer sa ligne de conduite, celle de l’unité. »

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