Jean Nouvel, architecte des princes du Golfe

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Avec le nouveau Musée national du Qatar, inauguré le 27 mars, le Français intensifie sa collaboration avec les monarques de la péninsule Arabique.

Par Benjamin Barthe et Isabelle Regnier Publié aujourd’hui à 16h20, mis à jour à 16h20

Temps de Lecture 7 min.

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Le nouveau Musée national du Qatar conçu par Jean Nouvel.
Le nouveau Musée national du Qatar conçu par Jean Nouvel. IWAN BAAN

C’est à Doha qu’il fallait être vu mercredi 27 mars. Dans l’enceinte du nouveau Musée national du Qatar réalisé par l’architecte français Jean Nouvel. Après dix-huit ans de gestation erratique, l’établissement a fait l’objet d’une inauguration en grande pompe. Le gratin du monde de l’art occidental avait fait le déplacement : Adam Weinberg, le directeur du Whitney Museum, Emmanuel Perrotin, le galeriste transnational, Laurence des Cars, la directrice du Musée d’Orsay, Vassili Tsereteli, le directeur du Musée d’art moderne de Moscou, Alain Dominique Perrin, le président de la Fondation Cartier et du Musée du Jeu de paume, et les artistes Jeff Koons, Damien Hirst, Ai Weiwei…

Des représentants du gotha politique français étaient là également, comme le premier ministre, Edouard Philippe, l’ancien président Nicolas Sarkozy, l’adjoint à la maire de Paris chargé de la culture, Christophe Girard, des grands patrons comme Guillaume Pepy (SNCF), Sébastien Bazin (Accor), les reines de la mode Naomi Campbell, Miuccia Prada, Victoria Beckham, l’inévitable Jack Lang, le directeur de l’Institut du monde arabe, ou encore l’acteur Johnny Depp. Impossible de refuser l’invitation de la Cheikha Mayassa, sœur de l’émir du Qatar, Tamim Al-Thani, et responsable des musées du pays, qui se trouve être l’une des plus importantes collectionneuses d’art contemporain au monde.

Lire le portrait : Au Qatar, Cheikha Al-Mayassa, sa majesté des arts

L’architecture du lieu vaut le détour. Inspirée de la rose des sables et de ses concrétions aléatoires, elle se présente comme un agencement de disques de béton géants aux dimensions variables, blanc écru, ou crème selon la lumière, striés de lignes noires qui dessinent à la surface de grandes écailles.

Lire la critique : Musée national du Qatar, une rose spectaculaire pour un récit national mythifié

Pas de verticale stricte, ni d’horizontale, tous inclinés dans différentes directions, encastrés dans tous les sens, parfois jusqu’à saturation, ne laissant pratiquement pas filtrer la lumière à l’intérieur. Solide comme un roc, adapté à la brutalité du climat, de la poussière ambiante, l’agrégat s’enroule sur lui-même le long de la corniche en un vaste cheminement vallonné – à un endroit, il s’élève du sol pour former un pont –, dont la forme vue du ciel pourrait évoquer celle d’un gros scorpion, si l’on veut rester dans la symbolique du désert. Bordée d’une plantation de palmiers et d’un lagon artificiel où l’artiste Jean-Michel Othoniel est venu planter de luisantes fontaines en perles noires, la structure cache en son sein un archipel de grandes cours ouvertes les unes sur les autres, où trône notamment un petit palais datant du début du XXe siècle qui abritait, depuis 1975, le premier musée national du pays.

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