« Je ne vois pas la moindre raison de démissionner », lâche le premier ministre tchèque

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Plus de 250 000 personnes se sont rassemblées à Prague, dimanche 23 juin, pour demander le départ d’Andrej Babis, soupçonné à Bruxelles de fraude aux subventions européennes.

Par Publié aujourd’hui à 10h58, mis à jour à 11h21

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Manifestation monstre à Prague, le 23 juin, contre le premier ministre Andrej Babis.
Manifestation monstre à Prague, le 23 juin, contre le premier ministre Andrej Babis. Petr David Josek / AP

Cela ressemble à une kermesse familiale et populaire, entre concert et meeting. Des personnes âgées, des étudiants, des bébés sur les épaules de leurs parents, chacun brandissant sa pancarte et sa propre caricature d’Andrej Babis, le premier ministre tchèque. Sur l’estrade installée dans le quartier de Letna, au nord de Prague, des orateurs venus de la scène artistique et intellectuelle, et surtout aucune personnalité politique, se succèdent comme dans un show. A leurs pieds, une foule monstre agite une forêt de drapeaux, tchèques ou européens.

Un mot d’ordre : Démission !

Plus de 250 000 personnes ont répondu à l’appel de la plate-forme civique apolitique Million de moments pour la démocratie, qui organisait, dimanche 23 juin, son sixième rassemblement depuis le printemps. Ses initiateurs voulaient à nouveau protester contre la fraude aux subventions européennes dont la Commission accuse Andrej Babis – elle lui réclame le remboursement de 17,4 millions d’euros. Cette fois, le départ du chef du gouvernement tchèque est clairement réclamé. Sur la nacelle d’une grue dominant l’esplanade où se tient le rassemblement, un mot s’affiche : « Démission ! »

« Chère Union européenne, ne nourrissez pas l’oligarchie », affiche une pancarte.

« Dear EU, please dont feed the oligarchy » (« Chère Union européenne, ne nourrissez pas l’oligarchie »), dit une pancarte. La foule en a « marre » de M. Babis, mais reste polie. Avec une faucille et un marteau, une autre affiche exhume le passé communiste du premier ministre et son passage dans la police politique tchécoslovaque. Une troisième rappelle que le millionnaire Babis, fondateur du géant de l’agroalimentaire Agrofert, est la deuxième fortune du pays.

L’humour n’est jamais loin des slogans. « Make Babis slovac again », peut-on lire surune banderole. Né à Bratislava en 1954, le premier ministre, grand admirateur du président des Etats-Unis, Donald Trump, a en effet gardé l’accent slovaque et cherche parfois ses mots. Des amateurs de calembours ont aussi noté sur leurs cartons qu’en changeant une lettre de Babis, son nom, en tchèque, devient « collecteur de fonds ».

La « révolution de velours » dans toutes les mémoires

Autre membre du gouvernement épinglé sur les pancartes, la nouvelle ministre de la justice, Marie Benesova, nommée en avril au cœur de la tourmente et soupçonnée par plusieurs ONG de protéger M. Babis contre d’éventuelles poursuites judiciaires. « Cette nomination a été un déclic pour beaucoup, explique David Ondracka, l’un des dirigeants de Transparency International, une ONG qui lutte contre la corruption des gouvernements partout dans le monde et soutient les manifestations de « Million ».

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