« Je ne verrai aucun problème à être candidat »

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L’ancien président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, le 10 mars à Sao Bernardo do Campo (Brésil).

Le cheveu a blanchi, la barbe aussi. Mais l’extraordinaire énergie est toujours là. L’ex-président Luiz Inacio Lula da Silva, 75 ans, a accordé au Monde un entretien, par vidéoconférence, dix jours après l’annulation de ses condamnations en justice. Le leader de la gauche brésilienne s’exprime depuis son logement, situé à Sao Bernardo do Campo, en banlieue de Sao Paulo, là, précisément, où sa carrière politique débuta, comme chef de file syndical, lors des grandes grèves ouvrières des années 1970. Lula, qui a recouvré ses droits politiques, se montre déterminé à faire battre Jair Bolsonaro au scrutin de 2022 et envisage désormais sérieusement une candidature à la présidentielle.

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Serez-vous candidat à la présidentielle de 2022 contre Jair Bolsonaro ?

C’est difficile aujourd’hui de répondre simplement par oui ou non. La décision du juge Edson Fachin, début mars, a prouvé mon innocence, avec cinq années de retard certes. Des années durant, 210 millions de Brésiliens ont été induits en erreur, forcés de croire aux mensonges du juge Sergio Moro et des procureurs du « Lava Jato », qui se comportaient en véritables gangsters. La vérité est aujourd’hui sur la table, publique. C’est tout ce que je voulais.

Alors, vous me demandez si je vais être candidat en 2022 ? Honnêtement, je ne sais pas ! J’ai 75 ans. En 2022, au moment des élections, j’en aurai 77. Si je suis toujours en pleine forme, et qu’un consensus se met en place entre les partis progressistes de ce pays pour que je sois candidat, eh bien je ne verrai aucun problème à l’être ! Mais j’ai déjà été candidat, j’ai déjà été président et effectué deux mandats. Je peux aussi soutenir quelqu’un de bien placé pour l’emporter. Le plus important est de ne pas laisser Jair Bolsonaro gouverner davantage ce pays.

Comment voyez-vous la situation du pays aujourd’hui ?

J’ai commencé la politique dans les années 1970, et je n’ai jamais vu mon peuple souffrir comme aujourd’hui. Les gens meurent aux portes des hôpitaux, la faim est de retour. Et, face à ça, on a un président qui préfère acheter des armes à feu, plutôt que des livres et des vaccins. Le Brésil a à sa tête un président génocidaire. C’est vraiment très triste.

Ce que le peuple veut, c’est ce que le Parti des travailleurs lui a offert dans un passé très récent : un salaire, un emploi, des vaccins, de l’éducation, de la croissance. Je pense qu’il est possible de reconstruire un pays plus humain. Quand j’étais au pouvoir, le Brésil avait 4,5 % de chômage, un salaire minimum qui augmentait chaque année. On était une sorte de coqueluche, la sixième puissance mondiale. Je blaguais avec mes homologues français et anglais en leur disant : « Bientôt, on va vous dépasser et menacer l’Allemagne ! » Tout ça pour dire que le peuple brésilien mérite mieux que le gouvernement actuel.

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