Jardinage : Comment cultiver le pois ?

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recolte de pois

Récolte des pois – Source : spm

Observée pour la première fois en 1735, la pellagre (littéralement « peau aigre ») livrera ses secrets seulement au xxe siècle. Cette maladie se traduit par de graves dermatites des zones exposées au soleil, de violentes diarrhées, des crises de démence et parfois la mort dans les cas les plus graves. Entre 1906 et 1940, trois millions de personnes ont été touchées et 100 000 en sont mortes. On sait aujourd’hui qu’elle est liée à la malnutrition et à une carence en tryptophane, précurseur de la vitamine B3. Le premier lien entre un facteur nutritionnel et la pellagre est établi par Joseph Goldenberg en 1915 selon des études sur cinq prisonniers volontaires. Il fut complété en 1926 à l’occasion d’essais de traitement sur des chiens atteints de la maladie de la langue noire nourris à la levure. Joseph Goldenberg en déduit que la levure est riche en pellagra preventive factor. C’est pourquoi la vitamine B3 fut longtemps baptisée vitamine PP, les Américains parlant de vitamine G pour honorer Goldenberg.

Voici sa fiche d’identité : plante annuelle herbacée aux tiges creuses et ramifiées, poussant en touffe lâche de 40 cm à près de 2 m pour les variétés les plus hautes. Feuilles composées de 2 ou 3 paires de folioles entières, ovales et opposées. Le pétiole se termine par une vrille préhensile. Fleurs hermaphrodites, blanches ou violacées, situées par deux à l’aisselle des feuilles supérieures. Fruits en gousse renfermant les graines.

La culture

Il va falloir semer entre février et juin. Dans les régions de climat doux, semez également de novembre à février pour une culture précoce. Déposez les graines avec 2 à 3 cm d’écart et à 1,5 à 2 cm de profondeur dans des sillons distants de 30 cm, pour les variétés naines, et de 40 cm pour les pois à ramer. Les variétés de pois mangetout sont semées plus tard, en fin de printemps, vers mai-juin.

Binez, sarclez et désherbez, maintenez le sol frais par des arrosages. Les pois aiment peu les sols calcaires, les sols lourds et les trop fortes chaleurs estivales.

Plus tard, lors d’épisodes de chaleur ou de sécheresse, paillez abondamment. Trois semaines après, buttez les jeunes plants pour les maintenir et les faire forcir. Au même moment, posez les rames pour les variétés grimpantes.

Récoltez au fur et à mesure de la maturation des gousses, elles doivent apparaître bien pleines sous le doigt, et être bien vertes.

Maladies et ravageurs

Le mildiou : les années humides et chaudes, « à mildiou », des taches violacées et duveteuses se déclarent sur le feuillage. Évitez les arrosages trop abondants, il est préférable d’arroser en profondeur et moins souvent. Dans les régions humides, faites deux pulvérisations préventives de bouillie bordelaise, lorsque les plants mesurent 15 cm puis 1 mois plus tard. Par la même occasion vous éviterez l’anthracnose.

L’anthracnose du pois : elle se traduit par des taches grisâtres sur les feuilles, les tiges et surtout sur les gousses. La plante ne tarde pas à flétrir. Si vous respectez la rotation des cultures, la maladie est rare au potager.

L’oïdium : le feutrage blanc sur les feuilles et les jeunes pousses est un grand classique. Arrosez au pied sans mouiller le feuillage et traitez dès les premiers symptômes par des pulvérisations de soufre, à renouveler si le mal persiste.

salade de petit pois

Salade de petits pois – Source : spm

Dans le maquis des pois

Il y a deux catégories de pois, les pois à écosser, ou petits pois, et les mangetout.

Dans la première catégorie on distingue :

  • Les pois à écosser à grain rond (on parle aussi de grain lisse) : ils sont rustiques et précoces, résistent bien au froid, ils sont donc les premiers semés au printemps et tardivement en automne dans les régions de climat doux pour la récolte en primeur au printemps suivant. Ils sont fins et tendres.
  • Les pois à écosser à grain ridé, ainsi nommé car à l’état sec ils ont un aspect ridé. Ils sont beaucoup plus sucrés, plus goûteux et restent tendres plus longtemps. Ils sont mieux adaptés à la chaleur et sont cultivés en second.
  • Les pois mangetout sont des variétés dont on mange les jeunes gousses, encore plates et contenant de toutes petites graines, avant leur grossissement.

Dans les deux sortes de pois, selon leur hauteur, on sépare les pois à rames, d’une hauteur de plus de 70 cm, à tuteurer, qui s’attachent à leur support par de nombreuses vrilles, et les pois nains (ou demi nains) d’une hauteur comprise entre 40 et 70 cm (sachant qu’on peut aussi tuteurer les variétés les plus hautes sur de courts tuteurs).

La vitamine B3 au potager La vitamine B3 est une des rares vitamines à être produite par l’organisme, à partir du tryptophane, mais en quantité insuffisante pour couvrir les besoins journaliers estimés entre 11 et 14 mg pour un adulte. Parmi les aliments qui en sont les mieux dotés, la levure se distingue avec ses 25 mg/100 g, et ce sont ceux d’origine animale les plus riches (foie, rognons, poissons gras, poulet, canard) … Les céréales de nos petits déjeuners sont distancées (5 mg/100 g). Au potager, c’est bien le petit pois le champion (2,2 mg/100 g), suivi de la fève (1,8 mg/100 g), du topinambour (1,3 mg/100 g) et de la pomme de terre, de l’aubergine et du brocoli (1 mg/100 g). Et pour compléter le menu, les champignons frais que vous avez fait pousser à la maison (grâce à votre numéro de septembre) sont un très bon complément (5,2 mg/100 g).

Pour la petite histoire

Depuis l’Antiquité, le pois sec a une place importante dans l’alimentation humaine, avec d’autres grains secs et les céréales. C’est à partir du XIIIe siècle qu’on commence à le consommer en frais sous la forme de purée. Et il faut attendre Catherine de Médicis et la découverte de certaines habitudes alimentaires italiennes, pour manger des légumes verts, immatures, comme les piselli novelli. Les Français de la Cour s’attribuent ces « petits pois » et la vogue pour ce légume frais s’amplifiera sous le règne de Louis XIV, très friand de petit pois primeur.

Petit choix de petit pois

Les anciennes variétés ont d’abord été très hautes et tardives, cultivées sur des rames, sélectionnées pour la cueillette manuelle. Dans un second temps, les maraîchers ont demandé des variétés plus courtes pour économiser la main-d’œuvre dévolue à la pose des rames. Ainsi se sont multipliés les pois nains et semi-nains. Et de nos jours, toutes ces bonnes variétés anciennes ont toujours cours dans les potagers.

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