« J’affirme que Poutine est derrière cet acte »

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Une photo extraite d’une vidéo publiée par Alexeï Navalny sur son compte instagram. L’opposant russe est à l’hôpital de la Charité, à Berlin, le 19 septembre 2020.

Un homme très affaibli physiquement mais moralement plus combatif que jamais : voilà ce qui se dégage du long entretien accordé par Alexeï Navalny au Spiegel, publié jeudi 1er octobre. « J’affirme que Poutine est derrière cet acte, je ne vois pas d’autres explications », déclare le leader de l’opposition russe dans cette longue interview à l’hebdomadaire allemand, la première depuis sa sortie de l’hôpital berlinois de la Charité où il a passé deux semaines dans le coma après avoir été empoisonné en Russie à la fin du mois d’août.

Pour Alexeï Navalny, cela ne fait pas de doute. « Seules trois personnes peuvent (…) décider d’utiliser du Novitchok », le puissant produit innervant retrouvé dans son organisme par les médecins allemands : le directeur des services secrets (FSB), celui du renseignement extérieur et celui du renseignement militaire (GRU). Or, aucun « ne peut prendre une telle décision sans l’ordre de Poutine », affirme-t-il.

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Interrogé sur ses projets, M. Navalny assure qu’il a la ferme intention de rentrer dans son pays. « Ma tâche est de rester le type qui n’a pas peur. Et je n’ai pas peur. Quand ma main tremble, ce n’est pas de peur, mais à cause de ce truc. Je ne ferai pas le cadeau à Poutine de ne pas rentrer en Russie. »

« Menace pour la sécurité »

A la question de savoir pourquoi les autorités russes ont autorisé son évacuation médicale en Allemagne, Alexeï Navalny répond : « Je pense qu’ils étaient déterminés à ne pas me laisser quitter le pays, c’est pour cela qu’ils ont déclaré que je n’étais pas en état d’être transporté. (…) Mais grâce à mes soutiens et aux efforts de mon épouse, l’affaire se serait transformée en un reality show titré : “Navalny meurt à Omsk”. (…) Or, il est important pour Poutine et ses alliés que leurs opposants ne soient pas des martyrs. (…) Si j’étais mort [là-bas], cela aurait été clairement leur responsabilité. »

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Dans cet entretien, Alexeï Navalny rend également un hommage appuyé à Angela Merkel, qui lui a rendu visite à l’hôpital de la Charité. « J’ai été impressionné par sa connaissance de la Russie et de mon cas personnel. Il y a des détails qu’elle connaît mieux que moi. » Le 2 septembre, la chancelière allemande avait été la première dirigeante étrangère à qualifier de « crime » l’empoisonnement de M. Navalny.

Plutôt que de « sanctions contre la Russie dans son ensemble » en lien avec sa tentative d’assassinat, l’opposant préférerait une autre voie. « Ce dont nous avons besoin, c’est de sanctions contre des délinquants spécifiques, et je vous l’assure : 95 % des Russes y seraient favorables », assure-t-il.

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