Iyad Al-Hallaq, jeune Palestinien autiste tué par les forces israélienne, symbole de l’« impunité » et du racisme

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Des Palestiniens handicapés manifestent contre le meurtre d’Iyad Al-Hallaq, un Palestinien autiste abattu par la police israélienne, dans la vieille ville de Jérusalem, le 8 juin 2020.

En sweat à capuche, le jeune homme fixe l’objectif, le visage sans expression. Ses doigts gantés effleurent délicatement une petite plante grasse qu’il présente, avec candeur, à la caméra. Iyad Al-Hallaq avait 32 ans, il était autiste. Le 30 mai, le jeune Palestinien a été tué de plusieurs balles par des gardes-frontières israéliens, dans la vieille ville de Jérusalem, à quelques mètres du centre spécialisé où il travaillait.

Depuis plus d’une semaine, cette image hante les murs de Jérusalem, les réseaux sociaux, les cortèges des rassemblements organisés en sa mémoire. Samedi 6 juin, au soir, à Tel-Aviv, des manifestants contre l’annexion par Israël d’une partie de la Cisjordanie occupée l’ont aussi brandie. Parfois, elle apparaît aux côtés d’un cliché de George Floyd, ce Noir américain dont la mort a provoqué une vague de révolte contre le racisme et les violences policières aux Etats-Unis et dans le monde. Comme lui, Iyad Al-Hallaq est devenu un symbole : celui de la violence des forces de sécurité israéliennes envers les Palestiniens.

Lundi, une poignée de manifestants a de nouveau brandi son image, en silence, devant les remparts de la vieille ville de Jérusalem, sous l’œil vigilant des policiers israéliens. « On est là pour dire que le sang palestinien n’est pas sans valeur », explique Raed Halabi, membre de Saint Yves, une organisation catholique de défense des droits de l’homme. Lui aussi fait le parallèle avec les révoltes aux Etats-Unis : « Le racisme est le fruit des politiques coloniales, qu’elles soient sionistes ou américaines. » Avant d’ajouter, après un rapide coup d’œil circulaire : « Ici, les gens ont peur de venir parce que la police réprime. »

« Enquête approfondie »

La mort d’Iyad Al-Hallaq a causé un grand émoi, insiste une manifestante, mais pas d’embrasement dans les rues de Jérusalem-Est, la partie palestinienne de la ville, occupée et annexée par Israël. Fait rare, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, est sorti de son silence, dimanche, lors du conseil des ministres, qualifiant la mort du jeune Palestinien de « tragédie ». « J’attends une enquête approfondie », a-t-il ordonné, en présentant ses condoléances à la famille.

L’enquête, menée par la police des polices, est classée secrète, explique l’avocat de la famille Hallaq, Jad Qadmani. Même lui n’a pas accès à la version des gardes-frontières israéliens qui ont tiré sur le jeune Palestinien. Un porte-parole de la police israélienne s’est contenté d’indiquer au Monde que le dossier est entre les mains du ministère de la justice. Tout ce que les proches d’Iyad Al-Hallaq ont appris sur ce qui s’est passé, ils le tiennent de son accompagnatrice.

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