Istanbul, enjeu capital pour le président Erdogan

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La perte de la ville, dirigée par les islamo-conservateurs depuis 1994, représenterait, lors de l’élection municipale du 13 juin, un revers majeur pour le pouvoir en place.

Par Publié aujourd’hui à 10h28, mis à jour à 10h42

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Un salon de thé de Diyarbakir diffuse le débat télévisé du 16 juin 2019 entre Ekrem Imamoglu (à gauche, Parti républicain du peuple, CHP) et Binali Yildirim (AKP).
Un salon de thé de Diyarbakir diffuse le débat télévisé du 16 juin 2019 entre Ekrem Imamoglu (à gauche, Parti républicain du peuple, CHP) et Binali Yildirim (AKP). ILYAS AKENGIN / AFP

Dimanche 23 juin, pour la seconde fois en un peu plus de deux mois, les Stambouliotes se rendront aux urnes afin d’élire leur maire. Le précédent scrutin, organisé le 31 mars, s’était achevé par la victoire inattendue d’Ekrem Imamoglu, le candidat de l’opposition unie (Parti républicain du peuple, CHP), sur son rival Binali Yildirim, un ancien premier ministre proche du président Recep Tayyip Erdogan, pour le parti de la justice et du développement (AKP, islamo-conservateur).

Une victoire acquise d’une courte tête – 13 000 voix – soit l’équivalent d’un petit quartier résidentiel de l’ancienne capitale ottomane, 16 millions d’habitants, dont 10,5 millions d’inscrits sur les listes électorales. Chagriné par la perte d’Istanbul, son fief et sa ressource depuis 1994, l’AKP a déposé plusieurs recours devant le Haut Comité électoral (YSK) qui a fini par annuler le scrutin pour en convoquer un nouveau dimanche 23 juin.

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Le duel entre les deux compétiteurs, Imamoglu, 49 ans, et Yildirim, 64 ans, a envahi les autoroutes et des grandes avenues, où leurs affiches de campagne rivalisent de promesses. Yildirim promet 10 gigabytes gratuits pour tous les utilisateurs d’Internet, une réduction de 10 % sur la facture de gaz et une prime aux jeunes mariés. Imamoglu propose entre 6 000 et 12 000 livres turques par an (de 900 à 1 800 euros) aux familles dans le besoin et envisage l’ouverture de crèches.

Comme le jour et la nuit

Sur le terrain, les deux candidats sont comme le jour et la nuit. Autant Ekrem Imamoglu, qui a enchaîné les meetings à un rythme effréné ces derniers jours, aime aller au contact avec la foule, arpenter la scène, haranguer le public, autant Binali Yildirim, homme austère et réservé, préfère rester dans l’ombre. Pas de meetings mais des rencontres à caractère quasi confidentiel, comme celle qu’il a eue le 30 mai à Istanbul avec des représentants de la confrérie religieuse Ismaïl Aga, grande pourvoyeuse de voix en faveur de l’islam politique.

Il faut bien aller chercher les voix des 1,7 million d’électeurs qui ne se sont pas exprimés le 31 mars. Il s’agirait, pour la plupart, de déçus de l’AKP, mécontentés par la perte de leur pouvoir d’achat depuis que la monnaie locale, la livre turque, a perdu environ 40 % de sa valeur par rapport au dollar entre 2018 et aujourd’hui.

Seule ombre au tableau, les sondages prévoient sa défaite, en recul de 2 à 9 points sur son rival Ekrem Imamoglu

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