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Le président érythréen Issayas Afeworki et le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed ont discuté lundi à Juba des moyens de renforcer le processus de paix au Soudan du Sud avec leur homologue Salva Kiir.
« L’un des premiers sujets de la discussion a porté sur comment renforcer l’actuel processus de paix », a déclaré à la presse le ministre sud-soudanais des Affaires étrangères Nhial Deng Nhial à l’issue de la rencontre.
Le président Kiir et le chef rebelle Riek Machar ont signé en septembre à Addis Abeba un nouvel accord de paix censé mettre un terme à une guerre civile de près de cinq ans qui a fait plus de 380 000 morts et poussé plus de quatre millions d’habitants à fuir leur foyer. Jeudi, les évêques catholiques du pays Sud ont averti que l’accord de paix était en train d’éclater, les parties étant prêtes à reprendre le combat.
Portée symbolique
Cette visite d’une journée des dirigeants éthiopien et érythréen revêtait également une forte portée symbolique, les deux hommes ayant décidé mi-2018 de faire la paix après une guerre meurtrière entre 1998 et 2000 suivie de 18 ans de tensions et de guerre froide.
D’après le ministre sud-soudanais, l’entretien tripartite a aussi porté sur les moyens d’inclure à l’accord de paix des parties au conflit non-signataires, tels le groupe rebelle de l’ancien influent général Thomas Cirillo Swaka ou celui de l’ancien chef de l’armée Paul Malong.
Le ministre a précisé que l’envoyé spécial pour le Soudan du Sud de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD – groupe régional réunissant huit pays de la région), Ismail Wais, devait rencontrer Thomas Cirillo et Paul Malong respectivement les 8 et 10 mars à Addis Abeba.
Le général Thomas Cirillo avait démissionné de l’armée en février 2017, accusant le président Salva Kiir de « nettoyage ethnique » et d’avoir progressivement transformé l’armée gouvernementale en une armée « tribale ». Il avait dans la foulée créé le Front national du Salut (NAS). Tombé en disgrâce en mai 2017,l’ex-chef de l’armée Paul Malong avait annoncé la création de son groupe rebelle en avril 2018, le Front uni du Soudan du Sud (SS-UF).
Longtemps cantonné à une image d’État paria, l’Érythrée semble, dans le sillage de l’Éthiopie d’Abiy Ahmed, se recentrer dans le jeu diplomatique régional. Dimanche 3 mars, Issayas Afeworki a accueilli le Premier ministre éthiopien et le président kényan Uhuru Kenyatta pour un sommet tripartite. Pour la première fois depuis 14 ans, des élus du Congrès américain se sont rendus à Asmara le 4 mars. Dans les rangs de la délégation figurait notamment l’élue d’origine somalienne Ilhan Omar ainsi que Joe Neguse, élu d’origine érythréenne.
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