Israël se reconfine pour les fêtes du Nouvel An juif

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Des juifs ultra-orthodoxes lors d’une prière à côté de leurs maisons alors que les synagogues sont limitées à vingt personnes à la suite des mesures du gouvernement arrêter la propagation de l’épidémie due coronavirus, à Bnei Brak, en Israël, le 8 septembre.

Il y a l’histoire et la contingence : voilà ce qu’a tenté de rappeler Benyamin Nétanyahou à ses concitoyens, à l’heure de s’envoler, dimanche 13 septembre au soir, pour Washington. Le premier ministre israélien doit signer, mardi à la Maison Blanche, un document qui consacre la reconnaissance de son pays par deux monarchies arabes du Golfe, les Emirats arabes unis et Bahreïn. Ce n’est pas tout à fait un accord – les détails doivent encore être clarifiés –, mais c’est une « mission historique » dont il s’acquitte.

Quant à la contingence, il devait bien l’annoncer avant de partir : vendredi 18 septembre, à la veille du Nouvel An juif, Israël sera la première économie développée à se reconfiner totalement. L’épidémie due au coronavirus a pris des proportions incontrôlables, avec près de 4 000 contaminations quotidiennes. En proportion du nombre d’habitants (9 millions, d’un âge médian relativement jeune), le nombre de morts demeure limité (plus de 1 100), mais la vitesse de circulation du virus est presque un record : Israël n’est devancé que par le Bahreïn.

Ce reconfinement suscite le désespoir, alors qu’un travailleur sur cinq demeure sans emploi. Des menaces de désobéissance se font entendre de la part de restaurateurs aux abois ou de juifs religieux, ulcérés à l’idée de ne pas se réunir durant les fêtes de Rosh Hashana puis de Kippour et jusqu’à Souccot, qui s’achève le 9 octobre. En signe de protestation, le ministre ultraorthodoxe du logement, Yaakov Litzman, a présenté sa démission dimanche.

Un échec politique

Le pays prévoit de fermer écoles, restaurants et marchés et de limiter les mouvements de chacun, mais le secteur privé pourrait être en partie épargné. L’incertitude demeure quant aux manifestations qui rassemblent, chaque week-end depuis juin, des milliers d’opposants de M. Nétanyahou à Jérusalem. Certains l’attendaient à l’aéroport Ben-Gourion dimanche soir, au moment de son départ.

Ce retour à l’isolement est le résultat d’un échec politique : le gouvernement a renoncé la semaine dernière à imposer un confinement local à des villes arabes et ultraorthodoxes, parmi les plus pauvres du pays, les plus touchées par l’épidémie. Les alliés religieux de M. Nétanyahou, indispensables à son gouvernement de coalition, s’y étaient refusés.

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Israël pouvait se féliciter d’avoir mieux fait face que d’autres à la première vague, en confinant rapidement et en fermant ses frontières, en mars. Mais l’épidémie était repartie à la hausse dès le mois de mai. Les autorités s’interrogent encore pour savoir si cela est dû à la réouverture des écoles. Elles ont multiplié depuis les arbitrages illisibles, et déplorent le manque de discipline des Israéliens.

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