Infanticide d’une fillette à Molenbeek: la mère placée sous mandat d’arrêt

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La justice enquête actuellement sur le probable infanticide de Molenbeek. Hier matin, une femme de 39 ans s’est rendue à la commune pour déclarer le décès de sa fille de 7 ans, à leur domicile bruxellois. Mais un médecin légiste, envoyé sur les lieux pour les constatations d’usage, estime que le décès remonte en réalité à vendredi. Nul ne sait pourquoi la mère a de la sorte dissimulé le drame. Plus étrange encore, les voisins affirment dans Het Laatste Nieuws ce mardi que rien chez la mère ne laissait transparaître qu’un drame s’était produit: “Elle se promenait, élégante et maquillée, alors que son enfant était déjà mort”, commentent-ils. Elle a été placée sous mandat d’arrêt ce mardi soir.

La voisine du dessus de la petite M. est en larmes. “Je ne comprends pas. Sa maman a continué à se promener comme si de rien n’était tout le week-end. De beaux vêtements sur le dos, un maquillage impeccable… Et pendant ce temps, sa fille gisait morte dans sa chambre? Comment est-ce possible”, s’épouvante la voisine auprès d’Het Laatste Nieuws.

Un instituteur bouleversé devant la porte

Lorsque Maghnia S. s’est rendue à la maison communale de Molenbeek pour déclarer le décès de son enfant lundi, le corps de la petite M., 7 ans, gisait déjà dans son lit depuis trois jours. C’est en tout cas ce qui ressort des premières analyses du légiste qui a examiné la victime après que les services communaux ont eu tiré la sonnette d’alarme.

“Aujourd’hui, l’instituteur de M. est venu ici, bouleversé, à la porte”, raconte encore la voisine du quartier Ribaucourt. “Sa mère l’avait fait porter pâle jeudi et vendredi auprès de l’école. Jusqu’à aujourd’hui, personne ne savait qu’elle était décédée”. 

Traces de l’intervention d’un tiers

Le parquet de Bruxelles a ouvert une enquête et a arrêté la mère de la petite fille. Sur le corps de l’enfant, des éléments indiquant qu’il ne s’agit pas d’une mort naturelle ont été retrouvés. De plus, le comportement étrange de la mère suscite le questionnement des enquêteurs. Car bien que le médecin légiste affirme que la mort remonte à plusieurs jours, la mère n’a à aucun moment cherché de l’aide médicale d’urgence. La justice a déjà qualifié les faits d’homicide, mais ils pourraient encore être requalifiés ultérieurement. La cause exacte de la mort ne sera établie avec certitude qu’à la fin des analyses et de l’autopsie, plus tard dans la journée. 

Les voisins décrivent Maghnia S. comme une femme renfermée. “Elle vivait ici depuis des années avec sa petite fille. Le père ne passait que de temps à autre. Dimanche, il sonnait justement à leur porte. Un voisin l’a vu attendre en bas, mais personne ne lui a jamais ouvert”, se rappellent-ils.

Trop impassible

Dans l’immeuble, personne n’a jamais eu l’impression que M. était victime de violences familiales. La voisine se faisait plutôt du souci pour la mère: “L’autre fois, l’alarme incendie s’est déclenchée dans son appartement. Lorsque je suis sortie du mien, j’ai vu de la fumée s’échapper de chez elle. Maghnia était dehors avec sa fille, sur la rue. J’ai dévalé l’escalier et crié: ‘De la fumée sort de chez vous!’ Maghnia a tourné les talons, est montée sans même sursauter. Elle est montée, à son aise, jusqu’à son appartement. Sans même se presser. Elle avait laissé une casserole sur le feu. On aurait pu croire qu’elle était sous calmants. Sinon, qui resterait calme dans de pareilles circonstances?”, s’interroge la voisine avec le recul. 

La voisine de M. montre une photo de la fillette tout sourire et aux longs cheveux bruns. Rayonnante, elle est assise sur un banc d’école à côté d’un camarade. “Une si belle petite fille”, s’émeut-elle. “Même si elle était parfois négligée. Parfois elle allait à l’école avec les mêmes vêtements plusieurs jours de suite et les cheveux même pas coiffés”, glisse-t-elle. “Mais malgré tout, c’était une enfant joyeuse, toujours en train de rigoler”, nuance un autre voisin. 

La mère de la fillette de 7 ans, décédée vendredi à Molenbeek-Saint-Jean, a été placée sous mandat d’arrêt, a indiqué mardi en fin de journée Stéphanie Lagasse, porte-parole du parquet de Bruxelles. Elle précise que les résultats de l’autopsie ne permettent pas de conclure qu’il s’agissait d’un décès naturel.



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