indignation en Allemagne contre le géant industriel Siemens

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Manifestation à Hambourg le 13 janvier, pour dénoncer le choix de Siemens de collaborer en Australie au projet d’une mine de charbon piloté par le groupe Adani.
Manifestation à Hambourg le 13 janvier, pour dénoncer le choix de Siemens de collaborer en Australie au projet d’une mine de charbon piloté par le groupe Adani. FABIAN BIMMER / REUTERS

La dernière fois que Jana avait manifesté dans sa ville de Hambourg, c’était en octobre 2019 pour protester contre « l’indigence » du « plan climat » présenté quelques jours auparavant par le gouvernement d’Angela Merkel. Depuis, cette travailleuse sociale de 37 ans était « un peu découragée », au point de se demander « à quoi bon se mobiliser chaque semaine contre le réchauffement climatique si ceux qui nous dirigent n’en tiennent pas compte ».

Quatre mois plus tard, Jana est redescendue dans la rue. Mais, lundi 13 janvier, ce n’est pas contre le gouvernement qu’elle est venue protester. Cette fois, sa cible est Joe Kaeser, le PDG de Siemens. La veille, ce dernier a confirmé la participation de son groupe à un gigantesque projet de mine de charbon en Australie. « Un scandale absolu », explique Jana, qui n’a « pas hésité à venir » quand elle a appris que le mouvement Fridays for Future appelait à une manifestation devant les bureaux de Siemens, près de la gare de Hambourg, lundi après-midi.

Au total, une quinzaine de rassemblements se sont tenus en Allemagne, lundi, contre la décision du président de la société d’ingénierie de maintenir sa participation à ce « projet catastrophique », selon les termes d’un communiqué publié, dimanche, par la branche allemande de Fridays For Future, le mouvement fondé en 2018 par la lycéenne suédoise Greta Thunberg.

Pas plus de 200 à 300 personnes à chaque fois, certes, mais suffisamment pour que cette mobilisation fasse les gros titres de la presse allemande, à la fois à cause du poids de Siemens – sixième groupe du pays en termes de chiffre d’affaires – et de l’image « responsable » qu’essaie de se donner l’entreprise, tant sur le plan social qu’environnemental.

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« Remplir nos engagements contractuels »

C’est justement pour conforter cette image que Joe Kaeser, patron de l’entreprise depuis 2013, avait rencontré, vendredi, Luisa Neubauer, 23 ans, la figure de proue de Fridays for Future en Allemagne. Afin de donner des gages de sa bonne volonté, le PDG de Siemens avait même proposé à celle-ci une place au conseil de surveillance de la branche énergie du groupe. Une proposition déclinée par la jeune femme. « En acceptant un tel poste, j’aurais été contrainte de défendre les intérêts [de Siemens] et n’aurais donc pas pu m’exprimer de façon indépendante. Cela n’est pas compatible avec mon rôle d’activiste engagée en faveur de la défense du climat », s’est-elle justifiée, lundi, au lendemain de la confirmation de Joe Kaeser de sa participation au projet controversé.

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