Inde et Pakistan jaugent les risques d’une escalade

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Après les tensions des derniers jours entre les deux pays, de nombreuses voix s’élèvent dans les médias et réseaux sociaux indiens pour demander la fin des hostilités. New Delhi exige la libération d’un pilote d’avion de combat capturé, mercredi 27 février, par Islamabad.

Par Julien Bouissou Publié aujourd’hui à 12h01

Temps de Lecture 4 min.

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Dans les rues de Karachi (Pakistan) le 28 février 2019, un passant lit les journaux relatant les derniers événements du conflit avec l’Inde.
Dans les rues de Karachi (Pakistan) le 28 février 2019, un passant lit les journaux relatant les derniers événements du conflit avec l’Inde. Fareed Khan / AP

New Delhi doit choisir entre le dialogue avec Islamabad et l’escalade militaire. La tension entre les deux puissances nucléaires d’Asie du Sud était ­encore élevée, jeudi 28 février, au lendemain d’une riposte aérienne pakistanaise au cours de laquelle les deux frères ennemis ont chacun déclaré avoir abattu des avions de chasse. Les espaces aériens des deux pays étaient en partie fermés aux vols commerciaux, obligeant des compagnies aériennes comme Air Canada ou Thai Airways à annuler des vols à destination de New Delhi ou à contourner le Pakistan.

#Faites revenir Abhinandan

La capture, mercredi, par le ­Pakistan, d’un pilote d’avion de combat indien complique la marge de manœuvre de New Delhi. Sous la pression de l’opinion publique, l’Inde pourrait être amenée à négocier. Une vidéo du pilote, Abhinandan Varthamam, a été diffusée par l’armée pakistanaise. On le voit, le visage légèrement tuméfié, répondre à des questions sur sa famille et son lieu d’origine tout en buvant du thé. Mercredi soir, le mot-clé « Faites revenir Abhinandan » était le plus utilisé sur Twitter en Inde.

New Delhi a immédiatement ­demandé sa libération tout en « condamnant fermement le fait d’exhiber vulgairement un personnel blessé de l’armée de l’air indienne en violation du droit humanitaire international et de la convention de Genève ».

Le Pakistan a répondu en expliquant qu’il était traité selon les « normes de l’éthique militaire ». Le sort réservé au pilote pourrait déterminer la suite des événements et amorcer ou non un début de désescalade.

Des écoliers indiens prient pour la libération du pilote Abhinandan Varthamam capturé par le Pakistan. A Ahmedabad, le 28 février 2019.
Des écoliers indiens prient pour la libération du pilote Abhinandan Varthamam capturé par le Pakistan. A Ahmedabad, le 28 février 2019. AMIT DAVE / REUTERS

Appels à la fin des hostilités

Les événements se précipitent dans la région depuis que l’armée indienne a affirmé, mardi, avoir mené une « frappe préventive » contre un camp d’entraî­nement du groupe islamiste ­Jaish-e-Mohammed (JeM) au Pakistan qui n’aurait, selon Islamabad, touché qu’une zone boisée et fait aucune victime. Le JeM avait revendiqué un attentat-suicide à Pulwama, au Cachemire indien, ayant tué, le 14 février, au moins 40 paramilitaires indiens. « Si l’escalade commence ici, jusqu’où cela ira-t-il ? », a lancé mercredi le premier ministre pakistanais, Imran Khan, lors d’un bref discours télévisé, appelant New Delhi à « venir à la table des négociations ».

« Une guerre infligera un coût immense aux deux pays, et il est temps pour la diplomatie de reprendre la main. »

A la zone de démarcation qui sépare l’Inde du Pakistan au Cachemire, où des escarmouches militaires et des violations du cessez-le-feu de 2003 se produisent ­fréquemment, les médias indiens signalaient, mercredi, des échanges de tirs nourris. Le métro de New Delhi a été placé mercredi soir en alerte rouge pour faire face à une éventuelle menace terroriste.

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