il y aura « un concurrent à notre porte », déclare Angela Merkel

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La chancelière allemande, Angela Merkel, lors d’une conférence de presse à Bruxelles, le 13 décembre 2019.
La chancelière allemande, Angela Merkel, lors d’une conférence de presse à Bruxelles, le 13 décembre 2019. ARIS OIKONOMOU / AFP

A l’issue d’une longue journée de discussion, qui s’est soldée, dans la nuit de jeudi 12 à vendredi 13 décembre, par une demi-victoire – ou un demi-échec, c’est selon – pour les partisans d’une action en faveur du climat, les dirigeants de l’Union européenne ont pu afficher davantage d’unité, vendredi. Ils devaient reparler du Brexit, au lendemain de la victoire électorale de Boris Johnson qui ouvre la voie au retrait du Royaume-Uni à la date fixée, le 31 janvier 2020. Et ils ont livré un commentaire ferme, se disant prêts à nouer la relation « la plus étroite possible » avec le Royaume-Uni, à condition cependant qu’il ne devienne pas un concurrent « déloyal ».

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« Il y aura un concurrent à notre porte », a averti la chancelière allemande, Angela Merkel, ce qui doit, selon elle, pousser les Européens à agir et à décider plus rapidement. Même s’il se réjouit que « le temps de la clarté » soit venu, le président français, Emmanuel Macron, a appuyé ce propos : il s’agira, pour les Vingt-Sept, d’assurer une concurrence équitable et de défendre leurs « intérêts stratégiques ».

La Commission prépare un mandat de négociation qui sera prêt le 1er février. Ce sera la feuille de route de Michel Barnier, conforté dans son rôle de négociateur en chef de l’Union européenne. Aura-t-il le temps de ficeler, en onze mois, un accord de libre-échange présenté comme l’un des plus complexes et des plus ambitieux pour les Européens ? La conclusion de la plupart des 41 accords commerciaux européens a, jusqu’ici, pris au moins trois ou quatre ans, parfois beaucoup plus.

« C’est court »

« Onze mois, c’est très court », admet la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, qui prône la définition rapide de « priorités ». L’entourage de M. Barnier semble, lui aussi, redouter la brièveté du délai imparti : les dispositions négociées fixent la date butoir au 31 décembre 2020. Et elle ne sera repoussée que si M. Johnson – qui dit à ce stade refuser cette option – demande un report (d’un ou deux ans) au plus tard le 1er juillet prochain.

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Dans l’immédiat, pas question de hausser le ton à l’égard du dirigeant des tories, félicité de toutes parts vendredi. M. Macron prône le maintien et le raffermissement du « lien très spécial » qui lie l’Europe et le Royaume-Uni et explique que « l’histoire et les valeurs nous unissent, au-delà de la difficulté et de la déception ». Il reste que, même « ami et partenaire », le pays de M. Johnson doit se rendre compte que « nous ne pourrons pas conclure un accord commercial ambitieux sans convergence réglementaire, faute de quoi, il y aura du dumping, et cela, c’est impossible », souligne le président. La grande crainte des Européens est en effet que le Royaume-Uni profite de la sortie de l’UE pour déréguler au maximum, que ce soit sur les plans social, environnemental ou fiscal.

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