Il faut sauver les 71 milliards de dollars du sport américain

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Le Los Angeles Memorial Coliseum, le 8 avril.
Le Los Angeles Memorial Coliseum, le 8 avril. X90050

Ces jours-ci, les sportifs professionnels américains font dans l’humanitaire. Privés de leurs terrains de jeu par le Covid-19, basketteurs, footballeurs et joueurs de ­base-ball, enfants chéris du public, distribuent des masques, paient des repas aux soignants ou donnent un coup de main aux banques ­alimentaires, qui nourrissent des ­millions de chômeurs. Dans un improbable échange sur Instagram, Stephen Curry, une des grandes stars de la National Basketball Association (NBA), a même interviewé le docteur Anthony Fauci, pilier scientifique de l’équipe mise en place à la Maison Blanche pour lutter contre le virus. Faute de résultats sportifs, le tout est dûment documenté sur les réseaux sociaux et les sites des ligues. Mais les fans, confinés, rongent leur frein.

En avril, le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, a déclaré les matchs de catch « activité essentielle » dans son État.

Et Donald Trump aussi semble s’impatienter. Pour le président américain, pressé d’en finir avec le blocage du pays, la reprise des événements sportifs constitue une des priorités. Dans le comité spécial qu’il a désigné, mi-avril, pour le conseiller sur la réouverture de l’économie, on retrouve, aux côtés d’Elon Musk, Jeff Bezos ou Tim Cook, les patrons des ligues de basket et de football américain, deux propriétaires d’équipes ­professionnelles ainsi que le président de la World Wrestling Entertainment (WWE), Vince McMahon. Quelques jours plus tôt, le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, avait d’ailleurs déclaré les matchs de catch « activité essentielle » dans son État. « Les gens meurent d’envie de voir des événements sportifs », justifiait l’élu républicain, visiblement las de se contenter de « rediffusions du début des années 2000 ». Cette décision, assez unique, permet à WWE d’organiser des combats dans la région d’­Orlando et de les diffuser en direct à la télévision. Une manière aussi pour cette entreprise de divertissement de ne pas voir s’envoler les millions de dollars tirés des droits de diffusion.

Mais la plupart des ligues pro n’en sont pas là, en dépit de pertes financières ­inédites dans un secteur qui génère chaque année un chiffre d’affaires de quelque 71 milliards de dollars et emploie des dizaines de milliers de personnes. La diète sportive a débuté le 11 mars, avec l’annonce surprise par la NBA de l’interruption de la saison, après un premier cas de joueur testé positif au Covid-19 et avant que des mesures de distanciation sociale n’aient été décrétées dans le pays. La Ligue majeure de base-ball lui a emboîté le pas le lendemain, alors que la saison était censée démarrer le 26 mars. Les matchs d’entraînement ont tous été annulés et le début de la compétition reporté sine die. La ligue de hockey a fait de même à quelques semaines de la fin de la saison 2020. Les footballeurs américains de la NFL, et leurs fans, gardent pour l’heure l’espoir que la rentrée de leurs équipes aura lieu, comme prévu, le 10 septembre.

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