« Il faut absolument voir le vaccin contre la pandémie comme un bien public »

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Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a répondu aux questions de TV5 Monde et du Monde, samedi 12 septembre, lors de l’émission « Internationales », à quelques jours du début de la 75Assemblée générale de l’ONU, qui commence le 15 septembre, sans la présence physique des chefs d’Etat des pays membres.

L’Assemblée générale de l’ONU sera virtuelle. A qui profite cette diplomatie à distance ? Aux démocraties ou aux régimes plus autoritaires, qui ont peut-être moins intérêt aux rencontres bilatérales ?

L’Assemblée générale était l’occasion pour tout le monde de se rencontrer pour une diplomatie active, très engagée. Cette fois-ci tout le monde sera dans son pays. C’est une perte immense. Cette absence de diplomatie profite à tous ceux qui, dans les différentes crises que nous connaissons – la Libye, la Syrie, le Yémen –, ne sont pas capables de comprendre que ce sont des guerres que personne ne peut gagner. Que la solution c’est la paix et qu’il faut absolument des cessez-le-feu et des processus politiques pour arriver à des solutions. Ce sont ceux qu’on appelle en anglais les « spoilers » [« gâcheurs »] qui bénéficient le plus de l’absence de rencontre. En général, ils sont plus autocratiques que démocratiques, mais il y en a aussi dans les démocraties.

Des organisations multilatérales, comme l’ONU ou encore l’OTAN, peuvent-elles survivre à un deuxième mandat de Donald Trump ?

Le multilatéralisme peut survivre à tout. Cette pandémie a montré l’énorme vulnérabilité de notre planète et de nos sociétés. Il y a aussi le changement climatique, le chaos dans l’espace numérique, la menace nucléaire. Il n’y a pas de solutions pays par pays à ces problèmes. Cela démontre le besoin de coopération internationale et d’institutions multilatérales plus fortes que celles que nous avons aujourd’hui. Nous ne voulons pas d’un gouvernement mondial mais il est évident que nous avons besoin de plus de gouvernance mondiale. En dépit des positions plus nationalistes ou populistes qui existent ici et là, je suis convaincu qu’à terme le multilatéralisme, la vision d’une coopération internationale accrue, triomphera.

L’action de l’ONU a été pourtant paralysée par les critiques des Etats-Unis, la résistance de la Russie et l’entrisme de la Chine.

Il y a différentes missions onusiennes. Sur le maintien de la paix, elles font un travail remarquable, avec un courage et une détermination extraordinaires. Des vies sont sauvées chaque jour, des perspectives de paix sont maintenues. La moitié de l’action humanitaire internationale est faite par le biais des agences des Nations unies. Mais il y a aussi des points de difficultés au niveau de la gestion des crises politiques et sécuritaires. Ce sont les compétences du Conseil de sécurité, qui est divisé. Les relations entre les trois plus grandes puissances n’ont jamais été aussi dysfonctionnelles qu’aujourd’hui. Ce dysfonctionnement a des conséquences sérieuses. Quand nous avons besoin, pour répondre au Covid-19, d’une solidarité internationale accrue, chaque pays essaie de résoudre le problème par lui-même. Cela a favorisé la propagation du virus.

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