« Il est possible de créer les conditions d’un Brexit à l’amiable en respectant la souveraineté de tous »

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Dans une tribune au « Monde », Jonathan Faull, ancien négociateur pour la Commission européenne sur le Brexit, propose pour dépasser le blocage actuel lié à la question irlandaise une « voie de sortie » qui permettrait aux deux parties de garder leur autonomie administrative et judiciaire.

Publié aujourd’hui à 18h00, mis à jour à 18h19 Temps de Lecture 5 min.

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« Si les Britanniques sont incapables d’agir à cause de leurs problèmes internes, peut-être les chefs d’Etat ou de gouvernement qui ont transmis à M. Johnson des messages encourageants ces derniers temps pourront-ils ouvrir la porte à la négociation » (Photo: manifestation contre le Brexit, à Londres, le 9 septembre).
« Si les Britanniques sont incapables d’agir à cause de leurs problèmes internes, peut-être les chefs d’Etat ou de gouvernement qui ont transmis à M. Johnson des messages encourageants ces derniers temps pourront-ils ouvrir la porte à la négociation » (Photo: manifestation contre le Brexit, à Londres, le 9 septembre). TOLGA AKMEN / AFP

Tribune. Le négociateur de l’Union européenne (UE), Michel Barnier, travaille sur la base d’un mandat conféré par le Conseil européen. Ayant brillamment négocié et fait approuver par les Vingt-Huit un accord de retrait que le Parlement britannique a rejeté et que le nouveau gouvernement dirigé par Boris Johnson a répudié tant qu’il contient le « backstop » irlandais [« filet de sécurité » destiné à éviter le rétablissement d’une frontière physique en Irlande], il serait étonnant que M. Barnier n’estime pas que la balle est dans le camp britannique.

Ce sont bien, après tout, ces « Messieurs les Anglais » qui ont créé le problème : le Brexit, ainsi que la sortie de l’union douanière et du marché intérieur, sont des actes unilatéraux britanniques. Mais si les Britanniques sont incapables d’agir à cause de leurs problèmes internes, peut-être les chefs d’Etat ou de gouvernement qui ont transmis à M. Johnson des messages encourageants ces derniers temps pourront-ils ouvrir la porte à la négociation.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Brexit : Boris Johnson dans l’impasse irlandaise sur la question du « backstop »

La paix et la prospérité en Irlande, le sort des citoyens européens établis au Royaume-Uni, la situation des entreprises impliquées dans le commerce avec ce pays, voire même l’image de l’Europe dans le monde, sont des sujets de la plus grande importance pour M. Macron, Mme Merkel et leurs collègues. Voici donc quelques idées qui méritent discussion pour trouver une voie de sortie.

L’UE attend avec raison une garantie que le Brexit ne compromettra pas l’intégrité de son territoire douanier et réglementaire. D’où son insistance sur le « backstop ». Le Royaume-Uni attend quant à lui avec raison une garantie qu’il ne sera pas prisonnier d’une union douanière qu’il souhaite, à tort ou à raison, quitter.

Des garanties

Résoudre la question du « backstop » est donc primordial. Toutes les parties prenantes sont d’accord sur une chose : après le Brexit, il ne saurait y avoir une infrastructure frontalière entre l’Irlande du nord et la République d’Irlande. Le Royaume-Uni voudra fixer ses tarifs douaniers.

Imaginons qu’ils soient inférieurs à ceux de l’Union européenne sur les téléphones portables importés des Etats-Unis. S’il n’y a pas de frontière, comment empêcher que de tels téléphones importés au Royaume-Uni soient expédiés en Europe via la frontière irlandaise, échappant ainsi aux droits de douane européens ? Et il n’y a pas que la douane. Supposons que le Royaume-Uni réglemente différemment la sécurité des casques de motard ; comment dès lors contrôler que des casques non conformes aux normes européennes soient écoulés librement en Europe en passant par l’Irlande ?

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