Ihor Kolomoïsky, le cavalier noir de la présidence ukrainienne

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L’oligarque est revenu en force dans le pays à la faveur de l’élection de Volodymyr Zelensky. En 2016, l’Etat avait repris la main sur PrivatBank, son établissement, après y avoir découvert un trou de 5,5 milliards de dollars.

Par Publié aujourd’hui à 03h34

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Ihor Kolomoïsky, milliardaire et gouverneur de la région de Dnipropetrovsk (Ukraine), pose dans son bureau, le 24 mai 2014.
Ihor Kolomoïsky, milliardaire et gouverneur de la région de Dnipropetrovsk (Ukraine), pose dans son bureau, le 24 mai 2014. VALENTYN OGIRENKO / REUTERS

Valeria Gontareva a d’abord cru à un accident. En cette fin août, en plein cœur de Londres, quand la voiture lui fonce dessus alors qu’elle traverse le passage piéton, il fait encore jour. « Plein jour », insiste-t-elle comme si la présence d’un soleil d’été suffisait à balayer ses mauvaises pensées. Quelques jours avant « l’accident », l’ancienne directrice de la banque centrale ukrainienne avait pourtant fait état à la BBC d’intimidations répétées sur lesquelles plane l’ombre de son ennemi juré, l’oligarque ukrainien Ihor Kolomoïsky.

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Elle égrène à nouveau pour nous ces cercueils reçus chez elle avec des cadavres factices, ses locaux professionnels vandalisés, ces allusions à un kidnapping pour la ramener à Kiev… Puis il y eut, en août, sa maison de famille, non loin de la capitale ukrainienne, dévastée par un incendie criminel. « En vingt-sept secondes mon passé a été réduit en cendres. Des méthodes de professionnels », lâche-t-elle. Enfin ce fut la voiture de sa belle-fille (qui porte le même nom qu’elle), qui brûla soudainement. Un feu de paille. Le hasard avait-il encore sa place ?

Dans son appartement de Londres, où elle nous reçoit les jambes brisées dans un fauteuil roulant, celle qui vit désormais dans la capitale britannique, collaboratrice à la prestigieuse London school of economics (LSE), se garde bien d’accuser sans preuve. Mais confie : « Kolomoïsky est capable de tout. »

« Capable de tout »

A quelque 2 500 kilomètres de là, jovial et débonnaire, chevelure et barbe blanches lui donnant les airs d’un gentil personnage de conte de Noël, Ihor Kolomoïsky, 56 ans, « pirate » des milieux d’affaires ukrainiens rit de bon cœur. « Je suis de bonne humeur. Écrivez-le ! », insiste-t-il. Ce 17 octobre, depuis ses bureaux de Kiev, le milliardaire badine, rejetant les accusations qui feraient de lui l’agresseur de l’ex-directrice de la banque centrale d’Ukraine. Une femme qu’il a récemment qualifiée « d’idiote mentalement instable et de folle ».

L’avant-veille, l’homme, proche du chef d’Etat Volodymyr Zelensky, a perdu une bataille dans la guerre qui l’oppose à Valeria Gontareva. La cour d’appel de Londres s’est déclarée compétente pour juger de la légalité de la nationalisation de PrivatBank, la plus grande banque d’Ukraine qu’Ihor Kolomoïsky détenait avec son associé, Guennadi Bogolioubov. La justice londonienne, il le sait, sera moins complaisante à son égard que celle de son pays. Mais à l’entendre, il s’agit d’une bonne nouvelle. « Nous ferons entendre la vérité », dit-il.

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