Hydrolats : comment les choisir et les utiliser ?

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hydrolat de lavande

Hydrolat de lavande – Source : spm

Comment obtient-on un hydrolat ?

L’hydrolat s’obtient par un procédé que l’on appelle la distillation. Dans la cuve d’un alambic, de la vapeur traverse les plantes ou fleurs à distiller, se charge en parfum et en huile essentielle, se condense en refroidissant dans un serpentin, et passe à l’état liquide. Ce liquide décante dans un essencier où, par différence de densité, l’essence (la phase huileuse) se sépare de l’hydrolat (la phase aqueuse). La phase huileuse va donner l’huile essentielle, beaucoup plus concentrée en principes actifs que l’hydrolat.

L’hydrolat est donc une eau distillée obtenue par la vapeur d’eau de fleurs (rose, bleuet…) ou de plantes aromatiques (thym, menthe, lavande…). On l’appelle aussi « eau florale » quand la partie de la plante distillée est une fleur.

Les hydrolats contiennent les informations énergétiques de la plante, car la distillation libère les éléments les plus subtils du végétal, son essence. Chaque hydrolat a ainsi sa particularité, par sa composition et ses « vibrations ».

Comment s’en servir ?

Les hydrolats sont parfois jetés par les producteurs d’huiles essentielles, alors qu’ils possèdent de nombreux avantages ! Déjà, leur utilisation est sans risques et ne présente quasiment pas de contre-indications, contrairement aux huiles essentielles. Ils sont mieux tolérés par l’épiderme, ce qui les rend intéressants également en soins cosmétiques ou oculaires : pas de risque d’allergie ou de réaction cutanée.

Les femmes enceintes ou allaitantes, les bébés, les enfants, les personnes âgées ou à la peau sensible, à qui l’utilisation d’huiles essentielles est déconseillée, peuvent trouver dans les hydrolats de bons alliés. Il n’y a pas de contre-indications, à l’exception des hydrolats de plantes contenant des phénols ou/et des aldéhydes aromatiques (risque d’épilepsie, d’irritation du foie, des reins, des intestins): c’est le cas de la cannelle, de la sarriette, du girofle et de l’origan compact. Demandez conseil à un pharmacien ou à votre médecin si vous en prenez par voie orale, pour bénéficier de leurs propriétés médicinales sans risque.

Les hydrolats s’utilisent de différentes manières : par voie orale (1 à 3 cuillères à café par jour pur ou à diluer dans de l’eau), cutanée (vaporisé sur la peau, en compresse, dans l’eau du bain, en bain de pieds), ou en bain de bouche (pur).

appliquer hydrolat cheveux

Appliquer de l’hydrolat sur la peau – Source : spm

Pour la peau

Les hydrolats s’utilisent en brumisation comme « eaux parfumées », en cas de transpiration (hydrolat de menthe poivrée) ou pour le visage, pour réaliser des lotions nettoyantes, purifiantes (hydrolats de lavande vraie, thym) ou tonifiantes (hydrolats de géranium rosat, rose de Damas). Ils peuvent aussi apaiser un coup de soleil (hydrolats de lavande, camomille) ou une couperose (hydrolats d’hélichryse italienne, ciste). Chaque hydrolat possède un pH propre, important à connaître si vous l’utilisez comme soin cosmétique, afin de l’adapter à votre type de peau (sachant que le pH de la peau est de 5,5 à 6). Par exemple, l’hydrolat de lavande (pH de 3,9) est indiqué pour une peau grasse, à tendance acnéique. L’hydrolat d’hamamélis (pH de 6,8)3 est l’allié d’une peau sensible, sujette aux rougeurs. Ces valeurs peuvent légèrement changer en fonction des marques (le pH est parfois indiqué sur le flacon ou sur le site du fabricant). Pour stabiliser le pH, certains fabricants ajoutent de l’acide citrique : biodégradable et compatible bio, il peut être d’origine naturelle (issu du citron) ou synthétique (origine non indiquée dans la composition).

Par précaution, si vous avez une peau sensible ou sujette aux allergies, méfiez-vous des composants allergènes, comme le limonène et le linalool, qui font partie de la liste des 26 allergènes établie par la réglementation européenne : ils doivent être obligatoirement indiqués sur la liste des ingrédients. En cas de doute, faites un test avec deux gouttes de l’hydrolat au creux du coude et observez la réaction 24 heures après l’application.

Pour les yeux

L’hydrolat représente la quintessence de la plante : à peine 0,1 % des principes actifs de cette dernière et de ses molécules aromatiques. Il est donc plus doux qu’une huile essentielle et bien adapté pour décongestionner des paupières, apaiser un œil irrité (trop d’ordinateur, piscine trop chlorée). Essayez l’hydrolat de bleuet ou de camomille romaine (yeux irrités, conjonctivite, cernes), de myrte (yeux gonflés) ou de laurier noble (yeux larmoyants).

vaporiser les cheveux

Vaporiser les cheveux – Source : spm

En soin capillaire

Les hydrolats peuvent s’intégrer dans votre shampooing, en après-shampooing ou à pulvériser pur sur votre chevelure pour apaiser un cuir chevelu irrité (hydrolats de tilleul, lavande), stimuler la pousse des cheveux (hydrolats de cèdre de l’Atlas, ortie, romarin à cinéole), éliminer les pellicules (hydrolats d’arbre à thé, hamamélis, géranium bourbon, patchouli), éclaircir les cheveux (hydrolat de camomille allemande) ou pour faciliter le démêlage (hydrolat de romarin en spray après le shampooing).

Dans le bain

Miscibles dans l’eau (contrairement aux huiles essentielles), vous pouvez en mettre dans votre bain pour vous relaxer, apaiser les tensions nerveuses, chasser le stress, la fatigue et favoriser l’endormissement : optez pour les hydrolats de lavande vraie, fleur d’oranger ou camomille romaine (1 à 3 cuillères à café dans l’eau du bain, à partir de 1 an).

En bain de bouche

En cas d’aphtes, utilisez l’hydrolat de laurier noble ou d’arbre à thé, et en cas de mauvaise haleine, l’hydrolat de menthe poivrée ou de myrte.

En usage alimentaire

Les hydrolats de mélisse, de fleurs d’oranger, de rose, de lavande ou de menthe peuvent être utilisés pour aromatiser un gâteau, des crêpes ou une brioche, parfumer une boisson (une cuillère à café d’hydrolat de camomille dans un verre d’eau chaude ou froide apaise l’anxiété) ou apporter de la saveur à un plat (hydrolat de mélisse pour aromatiser des légumes, de citron pour une salade, etc.).

Attention aux hydrolats non purs

L’hydrolat est parfois mélangé à d’autres ingrédients, comme un parfum de synthèse, un arôme, de l’alcool ou un conservateur. Si la composition affiche plusieurs ingrédients, ce n’est pas un hydrolat. Vérifiez sur l’étiquette qu’il s’agisse bien d’un hydrolat pur, 100 % naturel, non dilué et non pasteurisé. Privilégiez-le de qualité biologique (pour être sûr de la qualité de l’eau de distillation et des plantes distillées) et suffisamment concentré (extrait des 8/9 premiers litres d’eau de distillation), avec au minimum 1 kilo de plante pour obtenir 1 litre d’hydrolat.

Une astuce pour savoir si votre hydrolat est pur ou contient des arômes de synthèse : si, à l’ouverture du flacon, vous sentez une odeur florale très puissante, il y a peu de chance que votre hydrolat soit pur (un parfum de synthèse ou quelques gouttes d’huile essentielle de la même plante ont sûrement été ajoutés). En effet, l’hydrolat a une odeur spécifique, assez douce, bien différente de celle des fleurs dont il est issu.

Certains hydrolats sont dilués avec de l’eau non distillée, d’autres sont dérivés d’huiles essentielles retransformées par dilution dans l’alcool, puis dans l’eau. Des hydrolats importés sont même fabriqués à partir d’essence artificielle ! Optez pour des hydrolats dont la qualité est certifiée (voir notre sélection).

Comment conserver vos hydrolats ?

Les hydrolats se conservent moins longtemps que les huiles essentielles à cause de leur grande concentration en eau qui les rend plus fragiles. Un hydrolat se contamine vite s’il n’est pas stocké à l’abri de la chaleur et de la lumière. Une fois ouvert, il ne se conserve que six mois (moins si vous observez un changement d’aspect ou d’odeur) au réfrigérateur (un mois pour une utilisation oculaire).

Pour allonger la durée de vie des hydrolats, certains fabricants ajoutent des conservateurs, comme l’alcool benzylique (Benzyl alcohol), l’acide déhydroacétique (Dehydroacetic acid), le sorbate de potassium et le benzoate de sodium (ces deux derniers sont souvent associés). Bien qu’ils aient un seuil de concentration maximal ou des restrictions en fonction de leur nature, ces conservateurs de synthèse ne sont pas sans risque pour la santé et l’environnement. Préférez un hydrolat sans conservateurs ou avec un conservateur naturel, comme le ferment de radis, apprécié pour ses vertus antifongiques et antibactériennes.

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