Huguette Perrine première Rodriguaise à bénéficier d’une bourse Fulbright

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Huguette Perrine croit «que l’on peut contribuer à changer les choses, peu importe où l’on se trouve».

Huguette Perrine croit «que l’on peut contribuer à changer les choses, peu importe où l’on se trouve».

En optant pour une licence en génie chimique et environnemental auprès de l’université de Maurice, la Rodriguaise Huguette Perrine était à des lieux de se douter que cet intérêt lui ouvrirait non seulement les portes du Mauritius Research Council mais lui permettrait aussi de décrocher la bourse Fulbright. Elle est la première Rodriguaise à l’avoir obtenue et s’apprête à prendre avantage de sa bourse d’études auprès de l’université de Miami en Floride.

À l’heure où nous rédigeons ces lignes, la jeune Huguette Perrine est déjà aux États-Unis, et plus particulièrement à Miami, depuis plus d’une semaine. Elle a d’ailleurs eu droit à sa Fulbright Gateway Orientation et s’apprête à passer aux choses sérieuses, soit entamer les cours en vue d’obtenir un Masters en science de la durabilité auprès de l’université de Miami.

Que de chemin parcouru pour cette native du village de Nassola à Rodrigues. Cette benjamine de deux enfants – elle a un frère aîné – a été élevée par sa mère Anne-Marie Perrine, qui est préposée au Rodrigues College. Après une scolarité au Antoinette Prudence RCA et au Rodrigues College, Huguette Perrine, qui a eu de bons résultats de fin d’études, a obtenu son admission à l’université de Maurice pour étudier en vue d’obtenir une licence en génie chimique et environnemental.

Assistante de recherche

Pendant les quatre ans qu’elle passe à l’université de Maurice, elle découvre des modules qui la passionnent comme les Environmental Management Tools, par exemple. «J’ai découvert le concept et comment l’appliquer et ma thèse de fin d’études a porté sur le sujet que j’ai appliqué au processus de dessalinisation. À partir de là, mon intérêt n’a fait que grandir pour le développement durable. D’ailleurs, je crois fermement que tout développement effectué de façon durable ne peut être que bénéfique», raconte-t-elle par mél.

Sa licence obtenue, elle ne met pas longtemps à tomber sur un avis du Mauritius Research Council (MRC) qui cherche un(e) Research Assistant. «J’ai vu en ce poste une opportunité de mettre en pratique mes compétences et connaissances acquises durant mes quatre années d’études. J’ai donc postulé et j’ai été très contente lorsque j’ai appris que j’avais obtenu le job.»

Au MRC, elle participe à plusieurs projets de recherche et à des activités, notamment à l’organisation d’un cours sur la robotique à l’intention des étudiants rodriguais l’an dernier. «Cela m’a beaucoup plu», dit-elle. Tout comme elle s’est enthousiasmée à participer à la mise en œuvre d’un projet intitulé Acacia nilotica valorisation et qui a pour but de démontrer la valeur du bois connu comme piquant loulou qui est «considéré comme une plante invasive à Rodrigues. Après des tests sur le bois du piquant loulou, dont certains réalisés en laboratoire, on a pu démontrer que le bois du piquant loulou peut être utilisé comme une ressource», dit-elle, en ajoutant qu’une exposition sur les travaux réalisés à partir du bois du piquant loulou sera bientôt organisée.

Qualité de l’air

Mais le projet qui lui a tenu le plus à cœur a été celui sur le monitorage de la qualité de l’air à Rodrigues. Ce projet visait à recueillir et faire le monitorage des polluants, indiquant la qualité de l’air dans son île natale pendant un an au minimum. «Le but était de générer une base de données sur les polluants mesurés. Les données générées quotidiennement seront également comparées aux Ambiant Air quality and emissions standards for Mauritius pour s’assurer de la bonne qualité de l’air et pour pouvoir réagir si les polluants sont supérieurs aux normes autorisées. Une fois une base de données établie, on pourra utiliser ces données pour d’autres recherches comme par exemple établir des corrélations entre les polluants et certaines maladies. Les informations collectées sur la qualité de l’air à Rodrigues peuvent être utilisées pour beaucoup d’autres objectifs.»

Huguette Perrine est si convaincue que l’avenir passe par le développement durable qu’elle s’est jointe à l’association Ter Mer Rodrigues. «J’ai vu en cette association une plateforme pour pouvoir justement travailler sur des projets et participer à des activités sur le développement durable. Avec cette ONG, j’ai d’ailleurs pu travailler sur la réalisation d’une note conceptuelle intitulée Towards a waste sorting culture in Rodrigues et plus récemment à l’organisation d’un Green Technology Forum à Rodrigues.» 

Elle ajoute qu’à travers Ter Mer Rodrigues, elle a pu faire partie d’un groupe de jeunes de différents contextes académiques et professionnels et collaborer avec eux pour promouvoir le développement durable à Rodrigues. «J’espère continuer sur cette voie, même en étant aux États-Unis pour mes études.»

Université de Miami

Sa bourse Fulbright lui a permis d’être admise à l’université de Miami où elle va étudier pour obtenir un Masters en science de la durabilité. «J’ai été extrêmement contente en apprenant que j’ai décroché cette bourse Fulbright. Cette bourse représente une très grande occasion pour moi de poursuivre mes études dans ce domaine qui m’intéresse grandement. Sans compter que faire partie de la grande famille des Fulbrighters est un très grand honneur pour moi. Je compte bien saisir les opportunités pour avancer personnellement et professionnellement, tout en contribuant à l’avancement durable de la communauté.»

Mais de là à dire qu’elle va s’installer à Rodrigues une fois sa maîtrise obtenue est une autre paire de manches. «J’aimerais participer au développement durable de Rodrigues oui mais en même temps, j’ai des aspirations personnelles que j’aimerais poursuivre. Je crois aussi que l’on peut contribuer à changer les choses, peu importe là où l’on se trouve.» On n’en saura pas plus sur ces aspirations personnelles.

En revanche, Huguette Perrine a pour projet d’avenir de se positionner dans le secteur… du développement durable et de contribuer à résoudre les nombreux problèmes environnementaux actuels. «Avec les effets du changement climatique, qui se font de plus en plus ressentir, j’aimerais aussi sensibiliser la population sur la question et trouver des solutions pour mieux s’adapter et atténuer les effets du changement climatique…»


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Lexpress

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