Hongkong se mobilise en masse pour défendre ses libertés face à Pékin

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Plus d’un million de personnes se sont rassemblées dimanche pour protester contre le projet de loi qui permettrait les extraditions vers la Chine continentale. Mais le gouvernement local n’entend pas changer de cap.

Par Publié aujourd’hui à 06h36, mis à jour à 07h54

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Les manifestants érigent des barricades symboliques contre le projet de loi d’extradition vers la Chine continentale, à Hongkong, le 9 juin.
Les manifestants érigent des barricades symboliques contre le projet de loi d’extradition vers la Chine continentale, à Hongkong, le 9 juin. VINCENT YU / AP

« 1,030 million de participants ! » ont annoncé dimanche 9 juin, en fin de journée, les organisateurs fous de joie à une foule calme et fatiguée qui croisait les poignets en l’air, mains tendues, en signe de « non » devant l’immeuble moderne du Parlement local, le Legco, avec le bras de mer du Port Victoria en décor de fond. Cette marche de protestation avait pour but de demander l’abandon d’un projet de loi qui facilitera l’extradition vers la Chine et que le gouvernement espère faire passer en force avant l’été.

« Non à l’extradition en Chine », en caractères noirs sur fond rouge était la pancarte la plus répandue dans l’interminable fleuve de tee-shirts blancs, code vestimentaire des manifestants. Hennessy Road, l’une des longues artères qui traversent le nord de l’île de Hongkong d’est en ouest, fut prise d’assaut par cette foule de marcheurs à la colère calme sur plusieurs kilomètres.

Le cortège a d’ailleurs dû démarrer une demi-heure plus tôt que prévu, à la demande de la police, au vu de la foule qui affluait de toutes parts. Le métro était saturé, et certaines sorties ont été momentanément fermées, par sécurité.

Manifestation contre le projet de loi d’extradition vers la Chine continentale, à Hongkong, le 9 juin.
Manifestation contre le projet de loi d’extradition vers la Chine continentale, à Hongkong, le 9 juin. DALE DE LA REY / AFP

A la nuit tombée, les marcheurs arrivaient encore devant le Parlement, qui doit examiner le texte controversé mercredi 12 juin. Une dizaine de militants ont alors entrepris un sit-in devant le Parlement. Plus tard, vers minuit, alors que la permission de manifester expirait, des heurts violents ont eu lieu aux abords du Legco, quand quelques manifestants ont tenté de rentrer dans l’immeuble et ont lancé bouteilles et barres de fer. Ont suivi quelques heures d’échauffourées au cours desquelles la police a utilisé des gaz poivres et des bâtons. Plusieurs arrestations ont eu lieu.

« Personne ne veut aller en prison en Chine »

Mais pendant les très longues et chaudes heures de marche, la manifestation s’est passée de manière calme, un rassemblement éclectique de la population de Hongkong, tous âges et classes sociales confondus, des personnes âgées et de nombreux enfants également mobilisés par la cause du jour. « Personne ne veut aller en prison en Chine ! », affirme Toby, 10 ans qui ajoute « nous avons le droit d’être jugés à Hongkong si nous sommes des Hongkongais ». Sa mère, Mary Wong, institutrice, s’inquiète d’un futur régi par la Chine alors que Hongkong jouit depuis longtemps de la plupart des libertés civiles conformément à la déclaration universelle des droits de l’homme : « Pour nos enfants, on n’entrevoit aucun futur. On sait que l’on ne peut pas avoir confiance dans le gouvernement chinois. C’est pour cela que l’on s’oppose à cette nouvelle loi. »

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