Hongkong : l’échec de Xi Jinping

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Le numéro un chinois a beau défendre officiellement l’idée « un pays deux système », dans les faits sa gestion de la crise dans l’archipel est en totale contradiction avec ce principe. Et la contestation ne cesse de grandir.

Par Publié aujourd’hui à 05h18, mis à jour à 05h22

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Manifestation pro-démocratie à Hongkong, le 18 août.
Manifestation pro-démocratie à Hongkong, le 18 août. ALY SONG / REUTERS

Analyse. Les manifestations organisées maintenant depuis plus de deux mois à Hongkong constituent le premier échec majeur de Xi Jinping depuis son arrivée au pouvoir en 2012. Difficile en effet de faire porter au président chinois la responsabilité de la guerre commerciale déclenchée, pour de multiples motifs, par Donald Trump. En revanche, Pékin est clairement responsable des événements dans le territoire semi-autonome.

Cependant, lors du dernier congrès du Parti communiste, en octobre 2017, le numéro un chinois était on ne peut plus clair. « Après le retour de Hongkong et de Macao dans le giron de la patrie, la mise en pratique du principe “un pays, deux systèmes” a été une grande réussite universellement reconnue, expliquait-il. Les faits ont prouvé que ledit principe était la meilleure solution pour régler la question, léguée par l’histoire, de Hongkong et de Macao, de même que le meilleur régime pour y maintenir la prospérité et la stabilité à long terme. Dans ce but, il faut appliquer dans leur intégralité et avec précision les principes dits “un pays, deux systèmes” “administration de Hongkong par les Hongkongais”, “administration de Macao par les Macanais”, et le principe d’un haut degré d’autonomie. »

Explosion de colère

Pourtant, moins de deux ans plus tard, c’est justement parce qu’ils ont le sentiment que ce principe n’est pas respecté que les Hongkongais se révoltent contre Pékin. Comment en est-on arrivé là ?

Manifestement, ni Xi Jinping ni ses représentants locaux n’ont été capables de percevoir les signes avant-coureurs de cette crise. En mars, Han Zheng, premier vice-premier ministre, se montre confiant : « L’atmosphère politique à Hongkong change, et pour le meilleur. » Décryptage : avec les années, le souvenir de la révolution des parapluies de 2014 s’estompe.

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En fait, c’est exactement l’inverse qui se produit. La frustration et la rancœur des Hongkongais contre le pouvoir ne fait que croître. Non seulement la Chine de Xi Jinping ne leur accorde pas le suffrage universel auquel ils aspirent mais elle rogne leurs libertés dès qu’elle le peut, n’hésitant pas à utiliser des subterfuges pour invalider l’élection de députés d’opposition, à enlever à Hongkong des opposants que l’on retrouve ensuite dans les prisons chinoises, ou à expulser un journaliste britannique qui a eu le malheur de présider une conférence de presse avec un leader politique indépendantiste. Face à un pouvoir chinois liberticide et à un pouvoir exécutif local qui défend moins les intérêts de Hongkong qu’il n’exécute les ordres de Pékin, il suffit d’une étincelle pour que la colère explose.

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