Hongkong écarte douze candidats de l’opposition pour les élections législatives

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Le militant prodémocratie, Joshua Wong, lors d’une conférence de presse à Hongkong, le 31 juillet.

Avant que Carrie Lam, la chef de l’exécutif hongkongais, annonce vendredi 31 juillet le report des élections législatives prévues le 6 septembre, une douzaine de figures connues de l’opposition avaient appris, la veille, que leur candidature était irrecevable. « C’est une décision purement politique déguisée dans du verbiage légal inexistant », a estimé, furieux, jeudi après-midi, Dennis Kwok, 42 ans, l’un des députés les plus respectés et les plus éloquents de l’opposition, interdit de briguer un troisième mandat pour le Parti civique, le parti des avocats.

Les motifs pour lesquels douze candidats du camp pro-démocratie ont été éliminés sont des plus variés. Aux uns, les inspecteurs de la procédure électorale ont reproché leurs déclarations sur la récente loi draconienne de sécurité nationale imposée par Pékin un mois plus tôt, visant à punir toute forme de critique du gouvernement central. A d’autres, ils ont pointé leurs contacts avec des gouvernements étrangers, car certains députés ou militants sont allés à Washington demander l’appui des Etats-Unis, ou en Europe pour alerter sur l’étranglement progressif des libertés fondamentales ou sur les abus de la police. Dans d’autres cas encore, les examinateurs ont simplement jugé que la déclaration d’allégeance des candidats à la constitution locale, la Basic Law, « manquait de sincérité ».

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La faiblesse des explications fournies semble indiquer que les fonctionnaires responsables de la validation des candidatures ont fait du zèle. « Pékin a voulu éviter une prise de contrôle hostile du Parlement », estime Lau Siu-kai, vice-président de l’Association chinoise des études de Hongkong et Macao, pour qui il ne fait aucun doute que le gouvernement central a contrôlé cette opération « coup de balai ».

« Scandaleuse purge politique »

Face à la répression, le camp pro-démocratie était parvenu à mobiliser 600 000 citoyens lors de premières primaires à grande échelle, organisées le 12 juillet. Pékin a tout lieu de craindre que la colère des Hongkongais se fasse entendre dans les urnes, même si le système électoral est déjà très fortement biaisé en sa faveur, par une représentation partielle par secteurs économiques, loyaux au pouvoir chinois. En repoussant le vote, la Chine se donne le temps de verrouiller encore davantage le scrutin, en s’appuyant sur sa nouvelle loi, comme le montrent les disqualifications en cours.

Leur annonce a suscité des condamnations internationales. Le dernier gouverneur britannique de Hongkong jusqu’à la rétrocession de 1997, Chris Patten, a qualifié cette élimination des candidats de l’opposition de « scandaleuse purge politique », estimant qu’un « tel comportement était attendu d’un Etat policier ».

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