Histoire d’un Tribunal : quand les prévenus sont jugés

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Notre rédaction a assisté a ces audiences du tribunal…

D’abord, il y a ceux qui ne comprennent pas vraiment la raison de leur présence devant la justice. “Je n’ai pas frappé ma femme. On s’est disputé et je lui ai écrasé des légumes sur la tête“, affirme le marin pêcheur, dans sa tentative de minimiser les faits de violences conjugales qui lui sont reprochés. “Et vous trouvez cela normal, de faire un shampoing de carottes râpées sur la tête de sa compagne?“, lui rétorque alors la présidente Émilie Gaudin. Ce à quoi le quinquagénaire répond qu’il lui faut “des vacances pour se reposer.

Il y a également ceux qui ne semblent pas avoir conscience de la gravité des faits dans lesquels ils sont impliqués. “Vous avez menacé de mort votre ex-compagne, vous avez tenté de faire irruption chez elle en pleine nuit à plusieurs reprises. Elle vous accuse également de la frapper, et de lui avoir un jour sauté à pied joints sur la tête devant ses enfants. Comme si ce n’était pas assez, vous lui avez également déposé des balles de calibre 45 devant sa porte d’entrée“, énumère la présidente.

Pour le prévenu de 36 ans, au casier judiciaire bien chargé pour des faits similaires, l’explication tient en un mot : l’alcool. “J’ai un problème avec l’alcool, quand je bois je ne sais plus ce que je fais.” Face à lui, cette ex-compagne, redevenue sa compagne actuelle, refuse de se constituer partie civile, affirmant “l’aimer” et vouloir“être avec lui.” Le volet des violences conjugales se clôturera par six mois de sursis pour le marin pêcheur et cinq ans de prison dont un avec sursis et mandat de dépôt, pour le second.

Et aussi Tribunal correctionnel de Digne : le pâtissier proposait des gâteries dans les sanitaires

Denis est déjà connu de la justice pour exhibition sexuelle en 2015 ce qui lui a valu un suivi psychiatrique jusqu’en novembre 2018 pour s’être à l’époque masturbé nu devant sa voisine.

Denis Coquerie, 56 ans, pâtissier à Hyères dans le Var, ne semble visiblement pas comprendre pourquoi il se retrouve jugé devant le tribunal correctionnel de Digne-les-Bains pour ce qu’il considère “une blague de potaches“. Denis est jugé pour des faits de corruption de mineurs commis le 4 juillet dernier dans un camping de Sainte-Croix-du-Verdon.

Denis est déjà connu de la justice pour exhibition sexuelle en 2015 ce qui lui a valu un suivi psychiatrique jusqu’en novembre 2018 pour s’être à l’époque masturbé nu devant sa voisine.

“Un homme qui circule en camping-car et qui rôde en période estivale”

Durant son procès mardi dernier, Denis reconnaît et regrette son comportement qu’il tente d’expliquer par un excès d’alcool.

Cinq jours auparavant, le camping-cariste a été surpris, rodant à deux reprises aux abords des sanitaires du camping où il lie conversations avec trois adolescents en vacances, âgés entre 14 ans et 17 ans, a qui il propose “fellations et masturbations“.

Vous êtes attirés par les garçons et pourquoi des mineurs ?”, questionne le tribunal. Le quinquagénaire regrette ses propos et assure qu’il ne serait jamais passé à l’acte. “Je croyais qu’ils étaient plus âgés (…) Non, je préfère les femmes“, dit-il timidement.

L’expert mandaté dresse le portait d’un homme seul au chevet d’une vieille mère grabataire, manifestement introverti et souffrant d’un isolement social évident. Le procureur de la République, Stéphane Kellenberger, tente de susciter une réaction du prévenu qui ne répond pas : “Vous trouvez normal de parler ainsi à des mineurs ?“.

Le magistrat requiert un an de prison ferme à l’encontre “d’un homme qui circule en camping-car et qui rôde autour des sanitaires en période estivale” avec “une sexualité refoulée qui ne peut et ne veut s’avouer des choses à lui-même“.

La plaidoirie de la défense tente à contre-courant de jouer sur la personnalité des victimes, mineurs issus d’un foyer et sur le texte de l’incrimination qui ne correspondrait pas aux faits réellement commis par son client. L’avocat sollicite la relaxe.

Denis est condamné à 6 mois de prison ferme, assortie de 7 ans de suivi sociojudiciaire avec soins, et inscription au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais).

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