Hausse de 50 % de la piraterie dans le golfe de Guinée en 2019

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Le navire français « Commandant Birot » dans le golfe de Guinée, au large du port de Tema, près d’Accra, pour lutter contre la piraterie, en février 2014.
Le navire français « Commandant Birot » dans le golfe de Guinée, au large du port de Tema, près d’Accra, pour lutter contre la piraterie, en février 2014. CHRIS STEIN / AFP

Le nombre d’enlèvements de marins au large des côtes d’Afrique de l’Ouest a grimpé de 50 % en 2019, a annoncé mardi 14 janvier le Bureau international maritime (BIM) en appelant à renforcer la coopération internationale contre la piraterie. Ces enlèvements en mer représentent plus de 90 % du total des cas signalés dans le monde entier et se sont produits dans le golfe de Guinée, où 121 cas d’équipages enlevés ont été recensés en 2019 contre 78 en 2018, selon le rapport annuel du BIM sur la piraterie.

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« Cette région a enregistré une hausse sans précédent des enlèvements d’équipages », a déclaré Michael Howlett, directeur du BIM, instance internationale de sécurité en mer qui a son siège à Kuala Lumpur, la capitale de la Malaisie. Le responsable a appelé à « une coordination et un échange d’informations accrus » entre les navires comme entre les agences chargées de répertorier les cas et de les traiter dans le golfe de Guinée.

Au total toutefois, les incidents signalés de piraterie et de vol à main armée contre des navires dans le monde ont régressé en 2019, reculant à 162 contre 201 un an auparavant, selon le BMI.

Des enlèvements d’équipages contre rançon

Le golfe de Guinée, qui s’étend sur 5 700 kilomètres des côtes du Sénégal au nord à celles de l’Angola au sud en passant par celles du Nigeria – deux pays pétroliers –, est devenu ces dernières années le nouvel épicentre de la piraterie mondiale devant le golfe d’Aden, au large de la Somalie. Les attaques dans le golfe de Guinée perturbent des routes maritimes internationales et la piraterie coûte des milliards de dollars chaque année à l’économie mondiale.

Le rapport « Oceans Beyond Piracy » de l’ONG américaine One Earth Future’s en estime le coût pour l’Afrique de l’Ouest à 818 millions de dollars (736 millions d’euros) rien qu’en 2017. Cette criminalité est née dans les années 1970, dans le delta du Niger (sud-est du Nigeria), cœur de l’exploitation pétrolière du pays.

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Par le passé, les groupes criminels dérobaient le brut des pétroliers pour le revendre au marché noir. Mais leurs tactiques ont changé avec la chute du prix du baril de pétrole en 2015-2016 et il est désormais plus rentable de procéder aux enlèvements d’équipages contre rançon. Les pays de la région font des efforts pour mieux coopérer et renforcer leurs moyens d’intervention.

Dans le détroit de Singapour, la piraterie a également augmenté, avec 12 vols à main armée ayant frappé des navires en 2019, selon le BIM qui précise néanmoins que ces incidents restent contenus à un « bas niveau » et se limitent à du vol.

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