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Un mois après le coup de force de l’Inde, l’ONU se dit très préoccupée par les restrictions des droits et libertés imposées aux Cachemiris.
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L’Inde et le Pakistan ont trouvé pour quelques jours une tribune de choix pour exprimer leur profond désaccord sur la situation au Cachemire, et tenter d’emporter, chacun de son côté, le soutien de la communauté internationale. Shah Mahmood Qureshi, le ministre pakistanais des affaires étrangères, devait prononcer un discours, mardi 10 septembre, à l’assemblée générale du Conseil des droits de l’homme des Nations unies (CDH), réunion qui se tient toute la semaine à Genève. Il sera suivi par la délégation indienne. De son côté, le gouvernement indien a prétendu lundi avoir levé « la plupart des restrictions aux déplacements » mises en place le 4 août au Jammu-et-Cachemire, la partie du Cachemire sous administration indienne.
Ces dispositions, accompagnées de la coupure des réseaux de communication, perdurent néanmoins dans beaucoup d’endroits, comme en témoignent sur place des habitants joints avec difficulté par Le Monde. Elles avaient été prises quelques heures avant l’annonce par le gouvernement Modi, le 5 août, de la révocation de l’autonomie constitutionnelle dont jouissait la région depuis 1947, et de la rétrogradation du statut d’Etat fédéré à simple « territoire de l’union », ce qui reviendra à placer le Jammu-et-Cachemire sous tutelle directe de Delhi à compter du 31 octobre.
On estime à un demi-million le nombre de soldats indiens et de forces paramilitaires déployés sur le terrain. Plus de 2 000 personnes ont été arrêtées, dont plus d’une centaine de responsables politiques, de militants et d’universitaires placés en détention préventive. Un juge du Cachemire cité par l’AFP parle, lui, de 4 000 interpellations, tandis qu’un officier de police avance le chiffre de 6 000 arrestations.
Intense lobbying
A l’ouverture de la session annuelle du CDH, lundi, sa présidente, Michelle Bachelet, s’est déclarée « très préoccupée par les actions récentes du gouvernement indien sur les droits des Cachemiris, notamment en ce qui concerne les restrictions touchant à Internet et au droit de réunion pacifique, et à la détention de dirigeants politiques et militants locaux ».
C’est dans ce contexte tendu que le Pakistan entend invoquer le chapitre VII de la charte des Nations unies à Genève, comme à New York, lors de l’assemblée générale de l’ONU, où les dirigeants des deux puissances nucléaires d’Asie du Sud, Narendra Modi et Imran Khan, s’exprimeront à tour de rôle le 27 septembre. Dans son article 39, celui-ci prévoit que le Conseil de sécurité puisse intervenir, s’il constate « l’existence d’une menace contre la paix, d’une rupture de la paix ou d’un acte d’agression ».
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