Grave crise interne à l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens

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Un rapport met en cause le comportement des principaux dirigeants de l’UNRWA.

Par Publié aujourd’hui à 11h35

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Dans un centre de distribution d’aidé géré par l’UNRWA dans le camp de réfugiés de Bureij, bande de Gaza, le 31 juillet.
Dans un centre de distribution d’aidé géré par l’UNRWA dans le camp de réfugiés de Bureij, bande de Gaza, le 31 juillet. SAID KHATIB / AFP

En pleine tourmente, l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) veut maintenir le cap sur le terrain. Jeudi 8 août, elle a annoncé que ses 709 écoles réparties en Cisjordanie incluant Jérusalem-Est, la bande de Gaza, la Jordanie, le Liban et la Syrie ouvriront comme prévu pour la rentrée scolaire fin août. L’UNRWA est dans une grave crise politico-médiatique après la publication par la chaîne de télévision qatarie Al-Jazira, le 29 juillet, d’un rapport interne compromettant pour certains de ses hauts dirigeants.

Compilé par le département éthique de l’agence basée à Amman, en Jordanie, le rapport décrit la manière dont une « clique » comprenant Pierre Krähenbühl, commissaire général de l’UNRWA, l’une de ses adjointes, Sandra Mitchell, son directeur de cabinet, Hakam Shahwan, ainsi que sa conseillère principale, Maria Mohammedi, a progressivement accaparé le pouvoir. Parmi les accusations figurent celles « d’agissements à caractère sexuel inappropriés, népotisme, représailles, discriminations et autres abus d’autorité [commis] à des fins personnelles, pour réprimer des divergences d’opinion légitimes ».

Rapport confidentiel

Les allégations concernent surtout M. Krähenbühl, à la tête de l’agence depuis 2014. Selon le rapport, il a noué avec Mme Mohammedi une relation qui « dépassait le cadre professionnel » et générait « une atmosphère toxique ». Celle-ci l’aurait suivi en 2018 dans ses nombreux déplacements à l’étranger, justifiés par la campagne de collecte de fonds lancée après la réduction de la contribution américaine à l’Agence, qui était jusqu’alors la plus importante.

Confidentiel, le rapport avait été envoyé au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, en décembre 2018. Le Bureau des services de contrôle interne de l’ONU aurait ouvert une enquête sur les allégations concernant l’UNRWA en mars. Ses enquêteurs n’ont visité les bureaux à Jérusalem et à Amman qu’après la révélation du rapport par Al-Jazira.

L’ONU attend la fin de l’enquête pour prendre des décisions. Aucune sanction n’a été prise pour l’instant. Un commissaire général adjoint par intérim, Christian Saunders, a été nommé le 1er août, en remplacement de Sarah Mitchell, qui a démissionné. L’ONU a qualifié cette « nomination rapide » de « signe fort » en vue d’assurer aux réfugiés palestiniens des « services ininterrompus ». Dans un communiqué transmis à l’AFP, Pierre Krähenbühl a déclaré que « si l’enquête en cours – une fois terminée – devait présenter des conclusions nécessitant des mesures correctives ou d’autres mesures de gestion, nous n’hésiterons pas à les prendre ».

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